lundi 7 novembre 2016

L'histoire du géant d'Anne Herbauts



Descriptif éditeur :

Que je vous conte l'histoire, l'épopée du Géant !
Si vous voulez l'entendre, ce que l'on dit de lui, ce qui parvint des halliers.
Elle est si vraie, l'histoire du Géant Tombé, que la forêt garde encore dans ses troncs et ses branches la plainte-mélopée.
Qui sait l'entendre, cette parabole du Colosse éconduit, a connu l'amour et le chagrin. A dansé par-dessus les feux une nuit de Saint-Jean, a pleuré des larmes de plaisir, d'allégresse, de détresse. A mordu le suc sucré et amer des amants.
Mais que je vous conte l'histoire, plutôt !
Elle est fort belle. Ecoutez donc ! Oyez ! L'épopée du Géant... D'emblée le ton est donné, il s'agit bien d'une épopée à la langue riche et soignée qui emmène les petits et les grands au fond de la forêt à la recherche d'un être gigantesque.
Tout le monde en parle, tout le monde sait qu'il est là, mais personne ne l'a jamais vraiment vu...
Asseyez-vous, écoutez, laissez-vous bercer par le rythme des mots et entrez dans cette forêt-personnage qui enveloppe tout. Le texte d'Anne Herbauts coule comme une plainte et ses peintures à l'huile envahissent les pages. Le livre progresse du noir au doré et le conte, à la fois poétique, lumineux et grandiose, nous dit qu'il est possible de tomber d'amour et de se relever dans la lumière, plus grand, peut-être, heureux, sûrement.

La fiche du livre sur Babelio et sur le site de l'éditeur (esperluète).

Contexte :

J'ai reçu ce livre pour l'opération Masse Critique jeunesse, merci à Babelio et aux éditions esperluète ! Ce n'est peut-être pas un coup de cœur mais je suis contente d'avoir pu le découvrir.

Ma critique :

C'est un album étrange.
Le rythme est assez prenant, nous guide au travers d'un cycle de vie. Les illustrations - souvent à la limites de l'abstraits participe à l'univers poétique "informe" qui décrit presque uniquement une ambiance.

Car l'histoire est à peine ébauchée. Si j'ai bien compris - ce dont je ne suis pas sûre - elle est finalement très simple. Du coup j'ai trouvé le titre et le résumé trompeur.

Côté style je n'ai pas vraiment adhérer. On est dans la débauche de vocabulaire et de tournures alambiquées. Par moment - surtout au début - j'ai trouvé ça assez gratuitement grandiloquent et vantard, trop riche et pas toujours de manière si pertinente. Çà se calme ensuite, même si le tout me laisse une impression globale de m'as-tu-vu, j'ai parfois eu l'impression que l'auteur cherchait à étalé son érudition et son génie plutôt qu'à réaliser une oeuvre lisible et belle. C'est un peu dommage parce que le rythme derrière tout ça est bon, comme l'ambiance, mais j'ai eu l'impression de devoir me battre contre le verbe.

Contrairement à ce que je croyais, je n'ai pas du tout eu l'impression de lire un livre jeunesse. Il est effectivement difficilement abordable, plutôt lourd, et demande beaucoup de vocabulaire. C'est plutôt une longue poésie un peu romancée et illustrée.

Côté thème, on est dans la forêt la vie rurale d'antan, la vie, la mort, les arbres, l'élan de la vie tantôt flamboyante tantôt assourdie.

En bref, le ton étrange et envoûtante crée avec les illustrations une ambiance prenante, l'histoire n'existe que par ébauche, le style est assez surchargé et à mon goût indigeste.




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