vendredi 13 novembre 2015

Arena 13 de Joseph Delaney


Descriptif éditeur :
Entrez dans l'Arène 13 
Ceux qui s'affrontent ici 
Savent que la mort n'est jamais loin. 

Les temps sont funestes pour l’humanité, qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entouré par une infranchissable barrière de brouillard. 
Au-delà, personne ne sait ce qu’est devenu le monde. 
Dans les arènes de Gindeen, la seule ville du pays, des combats se succèdent toute la journée. 
Dans l’Arène 13, on mise sur celui qui, le premier, fera couler le sang, on parie sur celui qui trouvera la mort... 
Un jour, un jeune garçon, Leif, arrive à Gindeen... 
Son ambition : combattre dans l’Arène 13 et défier Hob qui terrorise les habitants et vole leurs âmes. Il veut prendre sa revanche sur l’infâme créature qui a détruit sa famille, devrait-il y laisser la vie.

La fiche du livre sur Babelio


Ma critique :

Il s'agit clairement d'un roman jeunesse/young adult sur une trame assez classique. On est pas vraiment surpris par les secrets des personnages ou la tournure des évènements. Mais le tout est bien fait : le rythme ne se relache pas, le style est facile et agréable, l'histoire semble se tenir, l'univers est relativement original et au final ça se lit avec plaisir. On se laisse happé par cet histoire d'apprenti combattant très doué qui veut faire partie des meilleurs. 

Etonnement, le livre est loin de ne tourner qu'autour des combats. Toute la société autour de l'arène  (la ville, les paris, les histoires de coeur, l'univers, la programmation, les conséquence des combats etc) font partie intégrante de l'histoire, et c'est ce qui la rend si agréable à lire : on ne se concentre pas sur un seul aspects et on évite les lourdeurs communes au genre. Toutes les informations nous sont apportées au fur et à mesure, bien que parfois de manière assez artificielle, et l'histoire ne s'arrête pas le temps de nous donner un cours sur l'univers. 

Enfin, presque. Le livre commence par les listes des règles de l'arène, dont le style n'est vraiment pas très réaliste et qui personnellement ne m'a pas du tout mise dans l'ambiance. En effet, s'y mélange allègrement règles formelle et explications des termes et de l'univers qui s'adresse clairement au lecteur et pas à un personnage familier de l'univers. J'ai tout de même fait l'effort de continuer sans me baser sur cette mauvaise impression et bien m'en a pris. 

On ressors quand même de l'ambiance à une ou deux reprise devant la naïveté du personnage qui est sait à la fois beaucoup sur certains aspects du combats et absolument rien sur d'autres qui nous seront expliqués, de manière qui ne m'ont pas toujours semblé très cohérente. De même sur l'initiation à la programmation - idée très sympathique qui change un peu, en passant - avec les instructions qui implique des symboles alors que la commande est supposée être entièremlent vocale... bref, on tique à deux ou trois reprise, la plausibilité peut clairement être mise en doute et il ne faut pas chercher trop loin de ce côté là. 

Mais si on accepte ces petites incohérence et que l'on lit le roman comme un divertissement pas prise de tête, on est bien servi ! J'y ai personnellement apprécié le style sans lourdeur et la diversité de l'histoire.

Le héros est un peu creux, sans grande personnalité (en tout cas il semble assez balloté par les évènements et facilement influenceable). Les personnages secondaires ont plus de charisme. On évite les grandes introspections pleine de doute qui n'apporte pas grand chose, défaut un peu trop courant dans ce genre de littérature. 

Ce premier tome a une fin qui permet de ne pas être trop frustrée, bien qu'elle ouvre clairement sur une suite.

En bref, sans se démarquer beaucoup des autres livres dystopique à base de combats, il en évite pour le moment les plus grands défauts. 

Ma note : 4/5



Merci à Bayard et à Babelio pour m'avoir offert ce livre, à l'occasion d'une rencontre avec l'auteur. Je tacherai d'en faire un petit compte-rendu. Et du coup, je me suis enfin mise à lire l'épouvanteur, la première saga de l'auteur qu'on m'a déjà recommandée à plusieurs reprise, et ça à l'air chouette.


jeudi 12 novembre 2015

Semaine 7 - Week-end jeux !

05 novembre 2015-08 novembre 2015


Je suis de retour d'un merveilleux week-end, où j'ai pu étreiner de la nouveauté d'Essen dans une super ambiance :).

En plus d'y avoir retrouvé des gens que j'apprécie beaucoup, d'avoir bien mangé et peu dormi, j'ai beaucoup échangé sur les avis sur tel ou tel jeux et surtout beaucoup joué. Avec pas mal de vrais gros jeux (plus de 3h), j'ai fait moins de parties que d'habitude (24 en 3 jours quasi complets), et ce malgré quelques tous petits jeux (que j'ai adoré).

Mes découvertes :

German railroads : On commence le week-end par l'extension de Russian Railroads, et c'est du tout bon ! On inclut tous les modules (le charbon, les plateau personnels modifiable et le goody jetons spécial). Le jeu est plus varié et bien tendu, avec un côté course plus présent. On se bloque toujours beaucoup et c'est très chouette. Ca renouvelle bien le jeu de base, qui en avait un peu besoin. Les rapports de forces entre différents éléments ne semble pas bouleversés (le blanc, c'est fort). Il y a par contre plus de liberté sur la manière de réaliser ses objectifs.





Unusual suspects : Voila un jeu d'ambiance au concept original. On a une douzaine de portraits au milieu de la table, et un maitre du jeu connais le coupable. A chaque tour on tire une carte question du genre "Le coupable est-il religieux ?", "Est-ce qu'il entretient bien sa voiture ?", "Sait-il faire du ski ?", auquel le maitre du jeu doit répondre. On doit ensuite éliminer les suspects (en coop) façon qui est-ce. Bref, du délit de sal gueule qui a le mérite de mettre en avant nos préjugés. J'ai trouvé ça rigolo deux trois tours, mais l'humour gras de ce genre lasse quand même vite. En bref, sympa à découvrir et innovateur, mais un peu déprimant au fond.

Burano : C'est un gros jeu de gestion plein d'éléments originaux. De gros cubes nous permettent de réaliser des actions. A chaque début de tour, chacun fait une pyramide avec les cubes auxquels il a droit (ce qui des fois ne permettra pas d'en faire une complète), et les actions qui lui seront disponibles seront celles prodiguées par les cubes accessibles. De plus, chacun a une petite roue personnelle dont la disposition détermine la manière dont on peut réaliser l'action. Ces deux éléments donnent un coté casse tête très plaisant. En dehors de ça, on construit sur un plateau commun, ouvrant ou fermant des possibilités au joueurs suivant, on pique des majorité aux autres, et on renvo certains de leur meeple chez eux, perturbant l'organisation de leur roues. Ces éléments donnent un côté intéractif très plaisant. Au début de chaque tour, on réorganise la répartition des couleurs sur les actions et on repioche des toits (plus ou moins des objectifs de construction), ce qui donne un aspect adaptatif très plaisant. Seulement voila, au final, je trouve que le côté casse-tête finement orchestré se marie bien mal avec de l'intéraction perturbatrice et du hasard de début de tour. Du coup, le jeu est très original, j'ai adoré plein de ses éléments mais je ne suis pas persuadée qu'il s'agisse d'un bon jeu. Je suis néanmoins ravie de l'avoir découvert, et j'espère qu'il fera des petits qui partiront un peu moins dans tous les sens. Globalement, le feeling rappelle un peu un Feld, aux défats accentués.

Deep sea Adventure : Ce tout petit jeu de stop ou encore arrive à se démarquer avec sa reserve d'oxygène commune à tous. On doit descendre chercher de beaux trésors mais il faut remonter à temps, et les trésors nous ralentissent. Très simple, tout petit, bien sympa avec un thème qui arrive à bien ressortir.


Big book of Madness : Du deckbuilding coopératif, pas mal de mots clef qui ont tout pour me plaire ! Mais j'ai trouvé ça un peu plat, de la mécanique de collection de carte un peu classique avec une part timing trop peu importante. Peut-être le côté première partie, à cinq qui plus est. La mécanique me semble assez froide, dommage pour un beau jeu comme ça. Enfin, il faudra que je lui relaisse une chance, c'est peut-être une impression trompeuse.




The gallerist : Mon préféré du week-end ! Un gros jeux de gestion où l'on incarne des possésseur de galleries d'art qui vont chercher à faire du profit un révélant des artistes, en achetant des toiles et en faisant venir du beau monde. Il a un système daction original : à chaque tour au choisit un emplacement parmis quatre (chacun comportant deux actions), et le joueur qui l'a choisit en dernier a le droit de réeffctuer une action. Il faut gérer ses finances comme son nombre d'assistant disponible, notre réputation ou encore les personnes présentes dans notre galerie et on sent bien que chaque choix est un renoncement - le propre de tous les gros jeux que j'adore ou presque. C'est bien intéractif et finalement très fluide bien que ce soit un vrai gros jeu. Bref, vivement ma prochaine partie (mais il est cher alors je vais compter sur les exemplaires de mes amis, pour le moment...)

Kumo : Un jeu abstrait pour deux joueurs (ou quatre, mais apparemment c'est moins bien), avec des pions qui doivent pousser un pilier et peuvent se capturer. Chaque pion à une spéciafité que l'on choisit parmis six quad on le met en jeu, et dont on peut changer en cours de partie. C'est super beau. C'est probablement bien foutu, mais je ne suis clairement pas la mieux placée pour évaluer se genre de jeux. J'y rejouerai avec plaisir, mais contre un adversaire aussi nul que moi de préférence. Il me semble souffrir pas mal du côté "le premier qui fait une erreur a perdu" (mais peut-être parce que mes erreurs sont grosses). Les règles ne sont pas immédiate, pour un jeu abstrait.

Qwinto : Un tout petit jeu de dés bien malin. A son tour, on choisit un à trois dés (de trois couleurs différentes) que l'on lance. On doit inscrire la somme des résultat obtenus sur une des lignes concernée (par exemple si je lance 2 bleu et 5 rouge je doit écrire 7 sur la ligne bleu ou sur la ligne rouge). Les autres joueurs ont la possibilité de faire de même. Il faut être croissant sur chaque ligne. Avec quelques petites règles de plus, on obtient un jeu qui prends tout ce que j'aime dans qwixx et dans streams.





Treasure Hunter : Un jeu fun de draft, où on se casse pas trop la tête. Sur trois couleurs, on essaie d'être soit au max soit au min des valeurs d'aventurier révélées, et quelques cartes spéciales permettent de modifier la donne une fois les aventuriers visibles (mais sans le côté ultra chaotique que j'ai pas). On peut aussi garder des cartes qui nous donne des sous cash ou nous évite d'être pillés par les gobelins. Bien sur, les différents bonus récupéré nous orientent un peu. C'est tout léger et ça marche.




Automania : Un jeu format moyen avec de la pose d'ouvrier original qui m'a plu. On améliore ses chaînes de production et on produit des voitures en fonction des demandes disponibles, on tache de remplir quelques objectifs, on gère un peu ses sous pour ne pas se bloquer et on se place sur une grille en tachant de bloquer les autres plus qu'on ne les arrange. Plaisant, dans un format qui n'est pourtant pas mon favori (jeux d'environ 1h/1h30 de gestion pas trop prise de tête).



Niet : Il s'agit apparemment de la réédition/refonte d'un jeu relativement ancien. C'est un jeu de pli plutôt classique, avec une phase d'enchère assez sympa : on décide des règles du tour (quel sera l'atout, combien de carte on défausse, combien de point vaut chaque pli, qui choisit les équipes) par un petit système "d'enchère" où chacun son tour on va refuser une des règles jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une par catégorie. On apprend ainsi un peu sur le jeu des autres, de manière très intuitive. Un bon jeu de pli pour qui ne souhaite pas creuser trop loin les systèmes d'enchères (M. Hum ne jure que par le bridge mais l'apprentissage est trop dur pour moi)


Mombasa : Ce gros jeu de gestion m'a fait la meilleure impression ! Il y a deux mécanique d'actions : une pose d'ouvrier classique et une mécanique de cartes. On doit gérer une main de cartes, avec un retour en main quelques tours plus tard des cartes que l'on a joué, et que l'on peut améliorer en achetant de nouvelle cartes. Un peu comme dans maître couturiers mais avec un petit côté programmation sur plusieurs tour en plus (j'avais déjàvu cette mécanique de cartes sur un jeu il y a quelques années, mais j'ai oublié sur lequel. Un truc beaucoup plus petit en tout cas). Ces cartes vont nous permettrent diverse actions, et au final il faut avoir bien investi dans les compagnies bien développées, et avoir progresser sur deux pistes personnelles pour faire des points. Les différents éléments se marient très bien ensemble, c'est novateur, fluide et super intéressant. J'ai adoré.

Spirits of the Rice Paddy : Déjà, la couverture est magnifique et le look très différent de ce que l'on a l'habitude de voir ! Le plateau très blanc fait un peu proto, mais avec un coté 3D très réussi. Les pions livestock sont assez moches, mais il a a de superbe meeples mauvaises herbes et limaces. Sinon, le jeu est super, avec une construction de rizière sur son plateau perso. Pour cela, on affecte des meeple aux différentes actions, sur son petit plateau perso donc sans blocage. Par contre, il y a une gestion de l'eau assez intéractive (avoir un terrain sec permet différente actions, mais pour pousser le riz a besoin d'eau) et en tout cas original, on s'est fait surprendre par l'inversion de tendance (pénurie d'eau) pour la deuxième moitié de partie. En plus de ça, on draft des cartes pouvoirs relativement puissantes et qui influe sur l'ordre du tour (loin d'être négligeable), ce qui fait que l'on regarde quand même attentivement ce que font les autres. Mais comme on s'est pas mal embrouillé sur les règles (on s'est pris la tête pour rien sur le circuit de l'eau), il faut vraiment que j'en refasse une partie pour avoir un vrai avis. Partie que je ferai volontiers à l'occasion parce que ça a l'air très sympa !


La glace et le ciel : C'est un petit jeu coopératif tactique à base de cartes. A son tour, chacun doit poser une carte sur une grille commune de façon à accomplir les objecifs du tour. On va jouer toutes les cartes à chaque manche et il faut que les objectifs soient réalisés à la fin de la manche, sachant que des cartes devront potentiellement être recouvertes. Les objectifs ne nous sont que partiellement visible, avec un système à la hanabi où on voit les objectifs des autres et pas le sien. J4ai été moyennement convaincue, j'ai trouvé que l'on avait trop peu de choix par rapport à la vitesse où les points basculaient en fonction de qui à quelle carte. Peut-être que les règles avancées permettent plus de prévisions, où peut-être qu'on a mal joué. Globalement, j'ai eu l'impression d'un jeu un peu froid et moins joli que ce que la boite laisse pensé, et qui manque de choix cornéliens et de frustration.


Mes coups de coeur sont donc: The gallerist, Mombasa, qwinto, niet et german railroads (et on peut ajouter Nippon et prodigal club si on regarde sur toutes les nouveautés Essen que j'ai testé). Mais avec aussi plein d'autres très bon titres. Une bien belle année ludique en perspective, donc !
Constat à l'arrache : apparemment, j'aime de plus en plus les jeux très petits ou très gros.

J'ai également eu l'occasion de rejoué à Lucca citta, between two cities, prodigal club, ships, crazy cups, orléans, steam works et gallina city, dont certains devraient bientôt faire l'objet de critiques un peu plus poussées.



jeudi 5 novembre 2015

Semaine 6 - Le temps de la critique

27 octobre - 05 novembre 2015

Ces dix derniers jours j'ai beaucoup joué, avec pleins de personnes différentes, et un peu lu.


Côté jeux, j'ai principalement joué en asso, mais avec pas mal d'acharnement.
J'ai joué à :

  • un Caverna à 5 qui a duré plus de 4h (première partie dans cette config pour moi, avec des débutants, je pense que je le préfère à moins de joueurs)
  • Gallina City, un jeu cacophonique où tout le monde doit décrire des images en même temps et chercher à retrouver les paireS. J'ai beaucoup aimé, c'est fun et ça demande dse faire attention au détails et de se demander comment les décrire. Enfin, à 5. Tester rapidement à 2 et à 3 et ça marche nettement moins bien. 
  • Ryu, un jeu de gestion léger, format moyen, où l'on collecte des cubes pour construire un dragon. Intéractif et avec des principes simples. Les tours manquaient peut-être un peu de dynamisme, mais je ne peux pas exclure l'effet première partie. 
  • Flip Flop, un jeu de pli sans l'interet des jeux de plis. Beaucoup trop de pur hasard à mon goût, avec un jeu par équipe qui n'apporte pas grands chose pour des manches à moins de 5 cartes par joueurs (et il y en a beaucoup)
  • Timeline Star wars. Hem...
  • Flick'em up, un jeu de pichnette, et j'aime pas les pichnettes. Mais dans le style il a l'air sympa, avec divers scenario pour varier les plaisirs.
  • Statues, un jeu de mime immobile qui marche bien. Le gros plus c'est que quasi tout le monde mime à chaque fois.
  • Marco Polo, un bon jeu mais où je me suis retrouvée embourbée dans cette partie un peu vexante du coup. Globalkment, de la pose d'ouvrier qui sont des dés, assymétrique (pouvoir perso puissants) et qui marche très bien, plutôt léger (pour du gros jeu de gestion)
  • Lucca città, un petit jeu acheter au pif à Essen parce que c'était pas cher et une super découverte ! Original et sympa dans son style, bien qu'un peu tordu. Je tache d'y rejouer bientôt pour affiner mon avis. 
  • Cyrano, un jeu où il faut composer des minis poèmes avec rimes et thèmes imposer, et bonus à l'originalité. Ca change et j'aime bien, c'est plus ludique qu'il n'y parait maisça ne manquera pas de faire des allergiques. 
  • J'ai rejoué à Shakespeare, décidemment agréable. Peut-être pas transcendant et super profond mais prenant et sympa. 
  • Gloom, un petit jeux de cartes type "pan dans ta tête" à thème glauque et jolie allure. Bon, c'est pas mon style de jeu mais pour le genre il y a quelques subtilités. 
  • Deux partie de l'auberge sanglante, une en solo - et c'est franchement pas terrible, très plat - et une à 4 plus sympa. C'est très léger et j'ai pour le moment du mal à évaluer les sacrifices rentables ou pas. vivement une prochaine partie pour tester une autre stratégie. 
  • Un peu de Crazy Cups  parce que c'est cool. 
  • Cacao, un bon jeu de tuile, format 30 à 45 min, que j'hésite à m'offrir depuis longtemps, et qui me fait donc toujours envie après cette partie. Ca marche avec plein de gens différents et les choix sont intéressants (sans être cornéliens), ce qui permet des tours assez rapides. 
  • J'ai refait un Zack & Pack, pas joué depuis des années ! Un jeu de rapidité où on récupère un chargement aléatoire avant de devoir s'emparer rapidement du meilleur camion pour nous, qui a de préférence pile les bonnes dimensions pour notre chargement. Un peu de visualisation en 3D et pas mal de gauffrage donc. Il a beaucoup plu aux joueurs à qui je l'ai fait découvrir, je suis contente :)
  • Marrakesh, un petit jeu de marchand de tapis. Pas mal, mais un peu creu à mon goût. Il a le mérite de pouvoir être joué avec n'importe qui, enfant comme adulte (enfin, à partir de 7/8 ans quand même). 
  • J'ai remplacé un joueur sur la fin d'un Bretagne (j'ai un peu sous-estimé la durée de la partie...). Et ben à 4 ça à l'air bien. J'espère quand même en faire une vraie partie complète prochainement !!!
  • Un petit Patchwork en fin de soirée,
  • Un Can't stop, du classique du stop ou encore qui marche super bieen
  • Un ou deux 'tit Streams en passant




Côté lecture, j'ai été moins productive.
J'ai fini Nous étions les hommes de Gilles Legardinier, qui ne m'a pas vraiment convaincue;
le tome 7 de Detective Conan, décidément une bonne petite série policière détente;
200 drôles d'expressions que l'on utilise tous les jours sans vraiment les connaître de Alain Rey et al, super livre qui m'a été offert par le Robert via Babelio et qui m'a motivée à enfin faire la chronique que je me promets de faire depuis plus d'un mois sur les deux autres livres sur la langue française que j'ai lu récemment, eà laquelle il vient donc se greffer;
J'ai lu  L'oeil de Tolmuk de Anaïs La Porte , reçu lors de la dernière opération Masse Critique Babelio : de la fantasy jeunesse comme je l'aime (ma critique sur le blog);
et là je reprends donc après cette parenthèse le dilemme du prisonnier de Richard Powers, et cette fois je vais avancer pour de vrai ! (c'est bien, mais un peu déprimant, au début au moins).


Le billet de la semaine : Quand écrire ses critiques ?

Si pour les livres je finis par trouver à quel moment écrire leur critique (en fonction des styles et des envies, juste après la lecture ou après les avoir un peu digéré et trouver l'envie et le temps - qui manquent parfois, du coup j'en ai de plus en plus que j'aimerais écrire, un jour), c'est plsu difficile pour les jeux.

J'ai du mal à les écrire juste après une partie, surtout si je sais que je vais y rejouer. Mais aussi, si j'y ai rejouer dans des conditions trop similaires, est-ce suffisant ? Et, pour les jeux que je jouent souvent et que je connais bien, c'est aussi plus difficile de rassembler ses idées de zéro.

Une des conséquences, c'est que j'ai tendance à chroniquer nettement plus facilement certains types de jeux que les auters, maisje vais essayer de faire des efforts pour changer de dynamique.


À venir 

Ce soir, je pars en week-end jeux, ça va être trop bien ! Mais en étant allé à Essen et en ayant beaucoup joué dernièrement je suis tout de même moins impatiente que les années précédentes. Ca promets quand même pas mal de belles découvertes.

Et jeudi prochain (le 12 novembre), une nouvelle opération Masse Critique (mondes imaginaires) se tiendra sur Babelio , n'hésitez pas à participer (au pire, si c'est indu on gagne pas, ce que je trouve être un très bon système qui fait que l'on a pas à s'auto-censurer) ! Et entre temps, je devrait recevoir un livre pour une rencontre avec un auteur... Bref, faut que je finisse le dilemme du prisonnier rapidement.

mercredi 4 novembre 2015

L'Oeil de Tolmuk de Anaïs La Porte


Descriptif éditeur :

Le voyage avait pourtant bien commencé. Une simple croisière, voilà ce qu’était pour le Vogue-Espérance la traversée jusqu’à Nilgir, le royaume le plus fermé au monde, où chacun, disait-on, pouvait expérimenter la Puissance cachée en lui.
Malheureusement d’étranges forces se déchaînent et Léonie, Line, Owen et Maël, vont devoir affronter la volonté destructrice implacable qui vise l’un d’entre eux et pourrait tous les emporter.
La route est désormais semée d’embûches pour arriver à Nilgir. À travers des mers infestées de pirates, des déserts brûlants aux violentes tornades et des hautes montagnes où vivent, paraît-il, d’étranges hommes volants, les quatre adolescents arriveront-ils à destination ?

Anaïs La Porte, née en 1984, a grandi sur l’île de la Réunion et l’océan de son enfance emplit toujours son imaginaire. Ingénieur de Centrale Nantes, elle travaille actuellement pour un établissement public et l’eau est son quotidien.
Très tôt, elle tombe amoureuse des livres et de la littérature sous toutes ses formes. Elle reçoit plusieurs récompenses pour ses nouvelles.

Encore lycéenne, elle trace les grandes lignes d’une saga, Les Puissances de Nilgir, en se fondant sur cette certitude : nous avons tous en nous une Puissance, un don qui nous rend uniques et qui, cultivé, nous permet de nous épanouir réellement.
C’est ce monde et ses héros qu’elle nous présente aujourd’hui avec L’œil de Tolmuk, premier tome de cette aventure.



Ma critique :

C'est un roman jeunesse des plus plaisant.

On respecte les codes de la fantasy : un groupe de jeunes c'étant retrouvés ensemble malgré leurs différences vont traverser divers régions et rencontrer tout types de personnages pour accomplir leur quête. De multiples obstacles se dressent devant eux, d'où il réchappent au dernier moment. Livrés à eux-même et détenteur d'un secret, il sauront trouver des alliances puissantes mais ephémères.

Mais, au final, les éléments fantastique sont plutôt accessoire, en tout cas il n'est pas fait usage de magie à tout bout de champs et on reste dans une ambiance "humaine". J'ai beaucoup apprécié ce dosage : on reste ainsi connecté à l'histoire sans rappelle constant que c'est complètement impossible, tout en restant dans un univers imaginaire avec de grandes puissances en jeu.

Le style est très agréable, c'est facile à lire sans être plat, lourd ou lassant. Le vocabulaire est riche, et des notes de bas de page nous expliquent les mots les plus techniques (du coup j'ai enfin appris la différence entre roulis, tangage et gîte). Au début, si on les lit tous, cela coupe un peu la lecture mais rapidement il n'y en a qu'un de temps en temps. Il y a un bon équilibre entre récit et dialogue, et le rythme ne s'essouffle à aucun moment. La narration à la troisième personne adopte pour chaque chapitre (de deux à dix pages) le point de vue d'un personnage. Une manière qui marche d'introduire les secrets des personnages : on a ainsi pu détecter la manière étrange de régair ou de formuler certaines de ses pensées d'un personnage, ou des éléments nous sont donnés alors que l'histoire complète viendra plus tard.

C'est aussi ce qui fait son défaut : les grandes révélations ou perturbations sont un peu prévisibles, parce qu'elle ont été bien amené mais aussi parce qu'elle respecte tous les classiques du genre, et que l'oeil avisé aura compris où on voulait en venir.

Là où le roman montre plus d'originalité, c'est dans ces détails : la vie marine est bien racontée, certains traits de personnages classiques sont interprété d'une manière sympa (j'ai beaucoup aimé l'équivalent des pirates "fantôme") et il n'y a aucune lourdeur sur à quel point tel ou tel personnage est vraiment trop fort dans sa spécialité, pour les gentils comme pour les méchants, et qu'il est effectivement des supers pouvoirs ou pas. La dynamique de groupe des jeunes comporte également quelques originalités, mais également des éléments très classiques (on voit un couple venir gros comme le nez au milieu de la figure...)

Ce tome retrace la première partie de l'épopée, a une fin logique, et promet des types d'aventures différentes pour le suivant. Que j'ai bien envie de lire.

Merci à l'éditeur et à Babelio pour m'avoir offert ce livre, à l'occasion de l'opération masse critique, qui permet décidément de belles découvertes.

Ma note : 4/5


mardi 3 novembre 2015

Mots et expressions françaises

Plus ou moins recemment, j'ai lu trois livres sur la langues française, et comme la comparaison me démange, les voila réunis en un unique article - tout aussi bourré de faute de français que d'habitude, désolée !

L'aventure des mots français venus d'ailleurs 
de Henriette Walter



Descriptif éditeur :

En linguiste qui ne perd jamais son sens de l'humour, Henriette Walter multiplie les exemples, les anecdotes, les détails piquants pour faire de cette histoire des mots français venus d'ailleurs une aventure peu commune.


Qui penserait attribuer une origine étrangère à des mots comme jupe, épinard, braguette, violon ou encore sentimental ? Et pourtant, jupe vient de l'arabe, épinard du persan, braguette du gaulois, violon de l'italien et - qui l'eût cru ? - l'adjectif sentimental nous est venu du latin, mais par l'anglais.
Si l'on sait bien que la langue française est issue du latin, on oublie souvent qu'elle s'est enrichie au cours de sa longue histoire de milliers de mots venus des quatre coins du monde : du grec, du celtique, du francique, mais aussi de l'italien, de l'anglais, de l'espagnol, du portugais et encore de l'arabe, du persan, du turc, du japonais, et des langues amérindiennes ou africaines.
Henriette Walter raconte l'histoire de ces mots, de ces vagues d'immigration parfois clandestines qui ont petit à petit donné des couleurs à la langue française


Citations :
Ce livre voudrait montrer au contraire que, lorsqu'une langue "emprunte" des mots, elle s'enrichit de mille façons (...).
Cette citation (comme la suivante) est tirée de la préface (ou introduction, ou je ne sais plus), et c'est personnellement un avis que j'ai tendance à partager. Cette vision est un peu plus détaillée, notamment dans le paragraphe suivant, dont le ton me semble assez représentatif de celui du livre :
Pourquoi se plaindre des emprunts ?
Pour désigner tous ces mots que les langues du monde apportent à l'une d'entre elles, les linguistes ont un euphémisme plaisant : ils parlent pudiquement "d'emprunts" chaque fois qu'une langue prend des mots à sa voisine, tout en n'ayant pas la moindre intention de les lui rendre un jour. Et, chose curieuse, au lieu de voir les usagers de la langue emprunteuse se réjouir de l'adoption d'un mot étranger qui lui faisait défaut, et ceux de la langue donneuse marris du larcin dont elle a été victime, c'est exactement l'inverse qui se produit.
Les modes changent et les raleries des puristes aussi, comme par exemple à la renaissance pour les emprunts à l'italien (je ne me souviens plus de l'ouvrage précis auquel il est fait référence) :
Au fil des pages, on apprend aussi avec surprise que risque et réussir, ainsi que parapet ou caprice, copiés sur l'italien, sont alors des néologiqmes insupportables.
Je trouve le ton, sans être franchement drôle, riche d'une forme d'humour qui me plait bien, en particulier lors d'encarts ou de petits paragraphes plus ou moins ludiques.
Le nom du lapin, qui a peut-être été emprunté à une ancienne langue méditerranéenne, a causé bien des soucis aux Français soucieux de bonnes manières. En effet, le nom de ce petit rongeur était cuniculus en latin, devenu conil et conin en ancien français. On voit tout de suite les jeux de mots un peu lestes que ces formes pouvaient susciter, et on comprend pourquoi ils ont été abandonnés au XV° siècle et remplacés par lapin, mot formé à partir de lepus, qui désignait pourtant en latin un autre animal, le lièvre. En faisant une entorse au sens, on pensait avoir préservé la bienséance, mais on avait pas mesuré toutes les conséquences de ce nouveaux choix : avec le nom de la femelle du lapin, le problème restait entier.


Ma critique : 

C'est un livre que j'ai adoré !

Si le sujet m'intéresse vaguement, je l'ai surtout trouvé super bien raconté. Il faut tout d'abord signalé que je suis assez d'accord avec la plupart des idées ou des piques dissiminées ici et là : j'aime bien les emprunts qui servent à quelque chose, et j'utilise la langue de manière assez flexible. Probablement même beaucoup plus que ce qui est présenté ici, bien plus savant et respectueux de la grammaire/orthographe/... que moi. Et les abus sont moqués dans les deux sens.

Le ton est très agréable : c'est facile à lire en étant intelligent, et franchement divertissant. Au final, j'ai lu le livre presque comme un roman : il y a même des moments où j'ai eu du mal à le lacher parce que je voulais savoir la suite ! L'humour, ou en tout cas la légreté de ton, est bien présent tout du long.

L'évolution de la langue a une histoire est correspond à des développement historique. Cette intéraction et sa logique est ici bien présenté, et illustré de nombreux exemple. Les différents groupes de langues parlé à divers endroits en fonction des époques sont bien présenté, à la fois de manière précise et accessible aux néophytes (dont je fait partie). Il y a notamment des petits arbres généalogique des langues, vivantes et mortes, (ça a probablement un vrai nom) des groupes qui sont évoqués aux chapitres corresponds, ce qui est très chouette pour ce repérer.

Les chapitres se constituent globalement autour d'une langues dont on à emprunté à une époque donnée. On nous raconte ensuite les mécanismes d'emprunts plus ou moins régionaux et leur chemin jusqu'au français. De nombreux exemples sont cités, dont certains sont développés lors de paragraphe dédié. Des encarts ludiques ponctuent le tout - des poèmes déformés où on nous propose de deviner la langue d'origine des mots d'emprunt, par exemple. Le livre est bourré d'anecdotes amusantes sur le chemins ou la déformation de certains mots.

Il y a un index en fin d'ouvrage, regroupant "tous" les mots français venus d'ailleurs. Et bien sur avec les renvois approprié pour ceux qui ont pu être évoqué dans le livre. Il y manque tout de même des mots plus récent et plus ou moins argotique : par exemple zob n'y figure pas - ou si je confond (je n'ai plus le livre devant moi, encore un emprunt à ma merveilleuse bibliothèque) un autre du même tonneau). La bibliographie est également très détaillée.

Au final, j'ai l'impression d'avoir acquis une vision assez complète sur les mécanisme d'emprunt, ponctuée d'anecdotes drôles - représentatives ou au contraire exceptionnelles. Et surtout, j'ai ressenti un grand plaisir à la lecture.

Critique publiée sur Babelio

Ma note : 5/5



Secrets des expressions françaises 
de Colette Guillemard





Descriptif éditeur :

Ce livre recense des expressions françaises bien connues, qui appartiennent au langage courant et dont on ignore souvent l'origine. Colette Guillemard raconte leur histoire et donne les clés de leur provenance. Plus de deux cent cinquante expressions sont ainsi présentées, parmi lesquelles la fin des haricots, se ronger les sangs, mesures draconiennes, mettre son grain de sel, dorer la pilule, tomber sur le paletot, aller à vau-l'eau, tomber de Charybde en Scylla, promettre monts et merveilles, le vilain petit canard, l'affaire est dans le sac et bien d'autres…

Un livre qui fait renouer avec les bonheurs de la langue.

Colette Guillemard a écrit plusieurs livres sur les mots de la langue française et leur rapport à la cuisine, aux couleurs ou aux jardins. Elle est également l’auteur de La Vie des enfants dans la France d'autrefois.

La fiche du livre sur Babelio


Ma critique :

Bon, j'ai globalement pas accroché.

J'ai emprunté le livre à la bibliothèque, choisi un peu par hasard parce que le sujet collait à mon humeur et que je voulais en ouvrage organisé "par paragraphe" pour lire aux toilettes.

Beaucoup d'expression ou de mots sont traités dans cet ouvrage. Pour les expressions, l'auteur nous présente une explication satisfaisante sur son origine, malgré des sources peu variées et parfois peut-être insuffisantes. Pour les mots ou manière de dire dont elle dénonce l'usage, j'ai nettement moins apprécié.

Globalement, le ton est vraiment pédant - ce qui me file des boutons pour tout type d'ouvrages. Le livre juge et condamne beaucoup ce qu'écrivent parfois les journaliste, oumême de ce que telles ou telle personnalité publique a pu dire à la radio ou à la télé. Personnellement, je trouve ça normal de faire des fautes plus ou moins grandes dans un discours oral et je trouve un peu vain de lancer sans arrêt des piques là-dessus. Et autrement le style est plutôt descriptif et manque un peu de relief, d'esthétique ou d'humour.

Il s'agit d'une complilations d'articles. Certains sont très proches au point de faire doublon, ce qui n'est pas bien gênant si on en lit un de temps en temps, je suppose. Moi j'ai tendance à lire mes livres de bout en bout.

Un détail qu'on excusera facilement : une petite erreur - ou en tout cas imprecision - lorsque l'on parle de sciences. Sur le chapitre entre maximal et maximum, l'auteur signale que les deux formes existent et que l'on a entendu l'une et l'autre de divers sources, en particulier scientifiques. Or, en mathématiques, ces deux mots n'ont pas le même sens (le maximum est unique et comparable à toute les valeurs alors qu'un élément maximal n'admet pas d'élément qui lui sont comparables plus grands que lui).

Bref, si j'y ai appris des choses intéressante, je crois que le ton du livre et certains articles ne sont tout simplement pas pour moi. Et, lu au même moment, il a beaucoup souffert de la comparaison - je l'ai trouvé moins érudit, plus borné, plus pédant et surtout nettement moins fun. 

Critique publiée sur Babelio


Citation : 
Et si, comme tant d'autres dont nous déplorons l'invasion, c'est par l'intermédiaire de l'anglais que ce mot d'origine latine se réintroduit dans notre langue, nous avons cependant une consolation : ce n'est pas au jargon technico-américain qu'il est emprunté, mais à la langue anglaise la plus pure.
Comme j'étais en train de lire ce livre en même temps que le précédent, j'ai forcément relevé lorsque je suis tombée sur cette citation. Vous l'avez compris, je préfère la vision précédente, nettement moins pédante, alors qu'on frole ici le ridicule.


Ma note : 2/5



200 drôles d'expressions
que l'on utilise tous les jours sans vraiment les connaître 
de Alain Rey et al





Descriptif éditeur :
Jouer avec les mots pour qu'ils ne se jouent pas de nous. Éclairer les obscurités, lever les couvercles qui font de nos expressions favorites des trésors cachés.

Voilà ce qu'une équipe d'amoureux du langage, animée par Alain Rey, a imaginé pour nous permettre d'«en connaître un rayon » et faire que nous cessions de «ne pas être dans notre assiette ». Quand on se lève «dès potron-minet», on peut reconnaître le minet, mais certes pas le potron. Si les choses se produisent «au fur et à mesure », qu'es aco, ce «fur» ?


La langue française est une richesse, mais c'est aussi une boîte à malice. Déjouer cette malice, ce n'est pas trahir notre langage, c'est l'enrichir, et c'est nous faire plaisir. 200 fois plaisir, par les temps qui courent, ce n'est déjà pas si mal.

Et quand quelques-unes de ces expressions sont pimentées par Stéphane De Groodt, virtuose de jeu de mots, c'est encore plus savoureux !

Racontées par Alain Rey 

Linguiste et lexicographe reconnu, Alain Rey est l'auteur de nombreux ouvrages de la langue française et l'un des principaux créateurs des dictionnaires Le Robert.

Avec la participation de Stéphane De Groodt

Comédien de renom, ce natif de Bruxelles est également un funambule des mots connu notamment pour ses chroniques sur Canal+ qui ont donné naissance à ses célèbres Voyages en absurdie (Plon).


Le livre sur le site de l'éditeur, le Robert

La fiche du livre sur Babelio


Contexte :

Ce livre m'a été offert par Le Robert grâce à Babelio, merci ! Et il a donc été lu de bout en bout en une quinzaine de jours, pour pouvoir en faire la critique dans les délais (et aussi parce que je voulais le prêter à des connaissances qui je l'espère apprécieront.).



Ma critique :

J'ai aimé ce livre, dont les doubles pages se lisent comme des petites friandises de savoirs et d'humour.


Chacune nous présente une expression - réellement courante pour la plupart, même si une part pas si négligeable sont tout de même vieillit ou peu usité (une dizaine m'étaient même totalement inconnues - mais pas forcément les mêmes que pour M. Hum. Comme quoi, notre environnement et nos lectures jouent pour beaucoup dans les expressions que l'on connait). L'expression fait lieu de titre, avec en gras son mot le plus significatif - grâce auquel l'ouvrage est organisé par ordre alphabétique. En dessous, en petit encart nous explique sa signification. Ensuite, quelques paragraphes permettent d'expliquer l'expressions, avec beaucoup d'humour. Enfin, un petit encart final permet un apport différent : soit la définition du Robert du mot principal, soit un extrait  littéraire, ou encore une intervention humoristique de Stéphane de Groodt.


Le ton utilisé pour les textes principaux est très chouette. Toujours informatif, il utilise également de bonnes doses d'humour et de jeux de mots qui la plupart du temps n'alourdissent pas le style. De nombreux rapprochements sont fait entre expressions faisant apparraître les mêmes mots, et ça discute pas mal des images évoquées par les mots employés. Forcément, du coup, il n'y a pas une quantité démentielles d'informations qui peuvent être racontées, la plupart des explications sont donc souvent assez succintes. Ce qui est la plupart du temps suffisant mais donne un peu l'impression de survoler l'origine de l'expression plutôt que de creuser jusqu'au bout. Si les sources ne sont pas légions elles sont néanmoins variées, ce qui est appréciable.


Les petits encarts de bien sont très bien choisit. Les définitions reprennent syntaxiquement les informations déjà données (et permettent parfois un peu de clarifier). Les citations proviennent de sources très diverses, tant en époque qu'en support (roman, journaux, lettres). Les interventions de Stéphane de Groodt m'ont un peu moins convaincue : il s'agit en général d'une origine pipeau de l'expression jouant sur les mots. C'est pas désagréable et ça permet de jouer avec un style d'humour un peu différent mais la couverture en fait espérer nettement plus. Certaines des informations données sont déjà bien connues de nombreux amoureux de la langue ou de la mythologies, et sont peut-être introduites en trop grandes pompes. 


Les expressions sont plutôt variées, mais on évite pas certaines redites. Dans une petite poignée de cas, l'ordre alphabétique fait que deux expressions similaires se retrouvent l'une à la suite de l'autre, dommage. Et ici non plus on évite pas un petit flottement sur la sciences avec la quadrature du cercle, que mon oeil de matheuse regrette de ne pas voir définie ou racontée de manière un peu plus clair. ("Il a été prouvé impossible de" c'est pas vraiment la même chose que "on y arrive pas", de même que l'utilisation de la règle et du compas uniquement est une façon d'exprimer des contraintes mathémtiques, et pas des contraintes matérielles de l'époque.) 



En bref, c'est très plaisant, souvent franchement drôle et instructif, même si on se contente parfois de survoler un peu rapidement certaines expressions, la plupart des informations données sont réellement intéressantes voir surprenantes


Coiffer quelqu'un au poteau
[...]
Coiffer quelqu'un au poteau, c'est à la fois le battre de peu (d'une tête) et au dernier moment (au poteau d'arrivée). Autrement dit, c'est gagner d'un cheveu, à un poil près, pile-poil au bon moment.
Le livre est bourré de jeux et mots et de traits d'humour de ce goût. De nombreuses autres citations sont disponibles sur Babelio, par exemple, et vous pouvez feuilleter le début de l'ouvrage sur le site du Robert (qui en est l'éditeur). 

Ma note : 4.5/5