mercredi 9 septembre 2015

Bird Box de Josh Malerman



Descriptif éditeur 
Malorie élève ses enfants de la seule façon possible: barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S'ils s'aventurent à l'extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. 

S'ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions: rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu'au fleuve dans une tentative désespérée, presque  vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. 

Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l'autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd'hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.   

Un tour de force psychologique oppressant au cœur de l'Amérique contemporaine, dans une atmosphère de fin des temps digne d'un livre de Barjavel, de La Route de Cormac McCarthy ou du Jour des Triffides de John Wyndham. Bird Box revisite le roman post-apocalyptique et hisse son jeune auteur Josh Malerman parmi les grands noms du genre.


Ma critique 

Alors, tout d'abord, il faut savoir que l'horreur/l'effrayant n'est pas trop le genre de lectures dont j'ai l'habitude. Plus par manque d'occasion qu'autre chose, et en m'en apercevant j'ai décidé de m'y mettre un peu, en particulier avec Bird Box. 

Et c'est réussi : j'ai eu peur. La tension est constante, on stress, on ne comprends pas tout et on veut terriblement savoir la suite. Les descriptions de la terreur à l'extérieure sont très bien faites, l'histoire se tient bien (on est dans du complètement fantastique quand même), et on s'attache aux personnages. C'est très bien écrit et traduit. Le rythme est super, avec des pics d'angoisse et des moments de pause beaucoup plus calmes, plus centrés sur le récit, l'organisation, la vie. 

On alterne passé - début de l'apocalypse - et le présent - un femme seule avec ses deux enfants qui tente de fuir. Les relations entre personnages sont très bien décrites. On y croit à cette petite bande hétéroclite tellement touchante, aux doux liens d'intilité et d'amitié, à leur dissensions et suspicions. Et on les aime un peu aussi. PAs parce qu'ils sont parfaits, mais juste très humains. Bon, même si il faut bien l'avouer les "héros" sont quand même de grand gentils qui ne font que des choix parfaitement moraux en leur âmes et conscience. 

La peur se concentre vraiment sur le ressenti, sur l'environnement imédiat, sur l'étrangeté, sur la paralysie totale à faire l'action la plus banale qui soit comme traverser la route parce "quelque chose rode dehors, je crois. Et je sais pas ce que ça peut me faire, mais c'est sans aucun doute horrible". De la vraie angoisse bien décrite et superbement servie par le contexte. 

J'ai eu un peu de mal avec le tout début de l'histoire, la vie normale, la personalité trop banale de l'héroïne. Mais ça ne dure pas ! 

Bref, j'ai adoré. Et du coup, j'en redemande. 


Ma note : 5/5

Les infâmes de Jax Miller



Contexte : J'ai pu décourvir ce livre grâce à une opération promotionnelle sur Babelio : je vais participer très bientôt à une rencontre avec l'auteur et avant ça ils envoient le livre aux participants. J'ai déjà fait trois rencontres de ce types avec Babelio, dans trois contextes différents (des coauteurs chez l'éditeur, une soirée de lancement d'une collection, une rencontre chez Babelio) et c'était à chaque fois très sympa. Comme tous le monde a normalement lu le livre, on peut vraiment échanger avec l'auteur en sachant de quoi on parle, sans trop risquer les spoilers. Et l'ambiance et les participants sont très sympa.

Merci, donc, aux édition Ombres Noires et à Babelio pour ce livre, et à l'auteur pour venir nous voir (et accessoirement pour avoir écrit le livre, quand même).

A noter : il y a bientôt une opération Masse Critique sur Babelio : une grande liste de livres, on coche ceux qui nous intéressent, et après un tirage au sort on en reçoit peut-être un, avec comme seule condition d'en écrire une critique (honête de préférence ;) ) sous 30 jours après réception.

La fiche Babelio

Mes autres critiques pour des rencontres auteur sur Babelio (et bientôt rappartiée sur le blog, mais j'aimerais y ajouté un petit commentaire sur la rencontre) :
Et je danse, aussi de Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat  Brainless de Jérôme Noirez et deux livre de Michel Bussi : N'oublier jamais et Maman a tort.  




Descriptif éditeur
Freedom Oliver, alcoolique et suicidaire, a passé dix-huit ans à se cacher dans une petite ville de l’Oregon, sous protection du FBI. Hantée par son passé douloureux et la mort brutale de son mari, elle souffre d’avoir abandonné ses deux enfants pour échapper à la vengeance de son beau-frère. En apprenant la disparition de sa fille Rebekah, élevée par un pasteur aux croyances radicales, elle part avec l’énergie du désespoir pour le Kentucky. Après tant d’années à se cacher, quitter l’anonymat c’est laisser à son bourreau l’occasion de la retrouver. Et de se venger.

Entre les paumés magnifiques, les flics indélicats, les dégénérés de sa belle-famille et de dangereux fanatiques religieux, son périple tourne à l’odyssée.


Ma critique 

On suit plusieurs personnages, dont Freedom, très différents les uns des autres, au travers d'une histoire de disparition, principalement, mais aussi plus généralement autour de la vie de Freedom, de ses enfants et de son passé.

Le récit est riche en révélation, on creuse de plus en plus pour dévoiler que les choses ne sont pas forcément ce qu'elles paraissent au début. Chaque fois ces révélations sont amenées petit à petit et je n'en ai pas vraiment été surprise. Ce qui n'est pas forcément désagréable : dans tous les cas, on ne comprends clairement pas tous dès le début, juste un ou deux chapitre avant la révalation.

L'ambiance autour de Freedom est assez noire : alcoolisme, vie minable, bas-fond de la société. Là-dessu, j'ai un peu moyennement accrochée, j'ai trouvé le trait un peu forcé - pas par les faits qu'il décrit mais par le ton employé. Au bout d'un moment, le côté tête brulée paumée et vulgaire, on a compris. Les chapitres (ou de^mi-chapitres) sont très courts, donc ça évite tout de même l'indigestion.

Le style globalement ne m'a pas séduite plus que ça. C'est facile à lire, on sent le changement de ton entre personnages mais c'est d'après moi un peu plat.

Le fond est intéressant, avec un assemblage assez original. On touche à différents pans de la société et à différents états des USA. Les lieux sont par contre peu décrits, et on rentre vite dans le cliché de tous les côtés. J'ai par contre apprécié que certains personnages nous livrent leur pensées, parfois franchement intolérantes, mais malheureusement le récit fait par moment un peu trop écho à ces mêmes idées (je pense notamment à la haine des gros, décrits comme stupides, incapables et nocifs pour la société).

L'intrigue est plutôt bien ficelée, riche en révélations comme je l'ai dit. Là aussi c'est assez original dans la manière de lier divers élément. Ca manque par contre parfois un peu de crédibilité d'après moi et j'ai l'impression qu'il y a quelques trous un peu mal expliqués, des choses qui au vue de ce que l'on sait des autres actions (futures ou passées) du même personnages, ne ressemblent pas à un contexte très cohérent.

Le récit évolue vers de plus en plus de bons sentiments, même si on reste dans un contexte dur rempli de personages infâmes. C'est mignon malgré tout et j'en ai même eu une p'tit larme à l'oeil à la fin, même si je n'en suis pas fière (mais bon, ça me permettra d'enfin remplir cette catégorie pour mon challenge Variété...)

Globalement j'ai plutôt aimé l'originalité du contexte et l'histoire, mais je reste un peu sceptique sur la forme et les détails, sans que ça rende la lecture désagréable.


Ma note : 3/5

Ma critique sur Babelio