dimanche 4 mars 2018

Silver Water de Haylen Beck


Résumé éditeur :

Ses enfants ont disparu. Elle est la coupable idéale.

Ce matin-là, Audra Kinney avait rassemblé ses dernières forces pour fuir son mari, mis ses enfants dans la voiture, et foncé à travers les paysages accidentés de l’Arizona. Elle se sentait respirer. Enfin. Mais, par un étrange coup du sort, elle est arrêtée par la police sur une route a priori déserte. Le coffre de la voiture est ouvert. Une cargaison de drogue qu’elle n’avait jamais vue de sa vie, découverte. Et le cauchemar commence. Car une fois au poste, après avoir été embarquée de force, on s’étonne qu’elle mentionne la présence de ses enfants. Ils auraient disparu ? La police, et bientôt les médias, parlent d’infanticide : c’est la parole d’Audra contre la leur… jusqu’à ce qu’un privé, Danny Lee, dont l’histoire ressemble à s’y méprendre à la sienne, se décide à forcer les portes de Silver Water.


Ma critique :

Silver Water est un de ces livres qui se dévore parce qu'il se lit facilement et que l'on veut savoir la suite. C'est agréable et facile à lire, sans longueur, plein d'émotions. La trame façon thriller est assez classique : quelque chose d'horrible et injuste est en train d'arriver, l'héroïne est seule, le Bien triomphera-t-il ? 

Ça marche, le cadre choisit pour l'histoire (petite ville quasi abandonnée dans le désert, l'enlèvement d'enfant, l'isolement social complet de la mère,...) est assez convaincant, change un peu sans nous dépayser. Côté suspens, si le livre nous tient en haleine, on a par contre quasiment aucun mystère en attente d'être révélé, toutes les informations "policières" nous sont données dès que l'on se pose la question. Les vrais méchants ne sont que l'ombre d'un monstre, leur nature ou autre n'est pas pertinente pour l'histoire, et c'est tant mieux vu leur faible profondeur auréolée de mystico-technologie. Les méchants plus proches sont plus intéressants, mais encore simplistes. L'héroïne a d'avantage une histoire qu'une personnalité, mais le thème de la domination domestique et de l'isolement est intéressant. Les enfants - enfin, surtout le garçon de onze ans - présentent pour une fois des traits d'intelligence en même temps qu'une faible maîtrise des choses à un niveau plus global, et ça c'est vraiment chouette. Enfin un gamin de cet âge auquel on croit à l'âge ! Les autres personnages secondaire font leur rôle. Un effort a été fait pour introduire un personnage assez différent, mais je l'ai trouvé peu convaincant et très classique. 

Le roman n'est pas d'une grande profondeur, les émotions ne nous effleurent qu'en surface, le drame est correctement ficelé sans présenter de grandes spécificités, les personnages se tiennent à mi-distance entre le crédible et le romanesque. Une bonne lecture divertissante en somme, si vous aimez le style et que le résumé vous attire vous aurez exactement ce que l'on vous a promis, ni plus ni moins. 

Ma note : 3/5

Ce livre m'a été offert par son éditeur, à l'occasion d'une rencontre avec l'auteur organisée par Babelio, à laquelle je participe très bientôt, merci !