dimanche 25 décembre 2016

Le lecteur de cadavres d'Antonio Garrido




Descriptif éditeur :


Inspiré d’un personnage réel, Le lecteur de cadavres nous plonge dans la Chine Impériale du XIIIe siècle et nous relate l’extraordinaire histoire de Ci Song, un jeune garçon d’origine modeste sur lequel le destin semble s’acharner. Après la mort de ses parents, l’incendie de sa maison et l’arrestation de son frère, il est contraint de fuir son village avec sa petite sœur malade.

Ci se retrouve dans les quartiers populaires de Lin’an, la capitale de l’Empire. où la vie ne vaut pas grand-chose. Il devient un des meilleurs fossoyeurs des « champs de la mort », puis, grâce à son formidable talent pour expliquer les causes d’un décès, il est accepté à la prestigieuse Académie Ming.

L’écho de ses exploits parvient aux oreilles de l’Empereur. Celui-ci le convoque pour enquêter sur une série d’assassinats qui menacent la paix impériale. S’il réussit, il entrera au sein du Conseil du Châtiment, s’il échoue : c’est la mort.

C’est ainsi que Ci Song, le lecteur de cadavres, devint le premier médecin légiste de tous les temps.



Un best-seller captivant et richement documenté où, dans la Chine opulente et exotique de l’époque médiévale, la haine et l’ambition se côtoient, comme l’amour et la mort.

La fiche du livre sur babelio et sur le site de l'éditeur (Grasset)

Ma critique :

Voila un roman qui me faisait envie depuis longtemps, mais qui n'a pas tenu ses promesses.

J'en attendait beaucoup du côté historique et de ce côté ce n'est pas si réussi : le héros de l'histoire n'est pas vraiment un homme de son temps, malgré quelques efforts un peu artificiels pour lui donner des valeurs confucianistes. De même pour le contexte : il s'agit plus d'un décors, introduit là aussi assez artificiellement dans des paragraphes visant à nous décrire le fonctionnement de la Chine de l'époque, plutôt que de les distiller dans l'histoire. Certaines choses qui devait être évidente ou assez largement connues à l'époque sont racontées comme si les personnages les découvraient. Je n'ai globalement pas senti la différence entre ce qui était novateur à l'époque et ce qui était admis dans les mœurs, ce qui est un soucis. Et au final je n'en sais pas beaucoup plus sur l'état de l'art de l'époque dans la région en médecine et médecine légale.
On apprend des choses tout de même, mais plus par quelques paragraphes magistraux que par l'ambiance, or c'est exactement l'inverse que je demande à un roman historique.

Je m'attendais aussi à une sorte de saga retraçant la vie du personnage, mais on ne le suit que sur une ou deux années. Les aventures sont très personnelles et un peu déjà vues au début (le pauvre jeune homme sur qui tous les malheurs s'abattent), et très polars à la fin. Entre les deux (et qui parsème un peu le reste aussi) des niaiseries adolescentes qui ne semblent pas tellement coller avec le cadre et l'expérience des protagonistes.

Le style est facile à lire mais un peu inégal. Les descriptions manquent de vie, les actions sont bien décrites, le rythme est bien maintenu façon page-turner - même si par moment avec du recul on a un peu l'impression de tourner en rond. Certaines phrases (rares, mais bon...) sont clairement ridicules. ("L’humidité de ses canaux lacrymaux distillait la paix et la compréhension.").

Le tout est tout de même accrocheur : un héros des plus attachants (mais terriblement creux et sans défaut), le côté polar donne envie de connaître les tenant et aboutissants, des rebondissements à des moments opportuns. J'avais à la fois du mal à lâcher le livre et envie de râler sur ses maladresses !

En bref, un roman historique sur la médecine légale assez médiocre mais un bon roman divertissement. polar avec tendances sentimentalistes vraiment accrocheur.

Ma note : 2/5 pour ce que j'en attendais, 3/5 pour ce que c'est.

lundi 12 décembre 2016

Asie sauvage - sites naturels d'exception de Stefano Brambilla


Descriptif :

Avec ses déserts à perte de vue, ses forêts luxuriantes, ses atolls coralliens, mais aussi ses sommets les plus hauts de la planète, le continent asiatique dévoile ses merveilles naturelles au fil d'un extraordinaire voyage entrepris depuis les beautés de la Cappadoce jusqu'à l'archipel indonésien.

La fiche du livre sur Babelio

Ma critique :

C'est un livre de photos de paysages asiatiques. Les lieux choisis sont très variés - du grand nord à l’Indonésie, en passant par l’Himalaya ou les forêts chinoises. Ici, seule la "nature sauvage" est évoquée, donc pas de villes ou même d'être humain, bien que l'intégration de programmes de préservation de l'environnement occupe une part importante des textes. Les photos sont vraiment magnifiques. 

Les petites légendes à côtés de celles-ci sont bien fichues et permettre de situe rapidement certains éléments. Les textes introductifs de chaque chapitre (tous basé sur un lieu : une montagne, un parc naturel, un lac, ...) sont moins convaincants. Ils donnent l'essentiel pour comprendre la nature d'une région mais leur style est assez plat et répétitif. De plus, les éléments qu'ils évoquent ne sont pas toujours présents dans les photos et c'est assez frustrant, surtout quand on évoque des espèces animales dont je n'avais aucune idée de ce à quoi ça pouvait ressembler - les descriptions sont rares et succinctes. Du coup, ma lecture a été pas mal complétée par google image. 

Le livre à beau être grand et épais, il ne fait forcément que survoler rapidement le continent avec certains lieux qui passe à la trappe.

On retiendra donc surtout les photos à couper le souffle, qui on en plus le mérite d'être très variées d'un chapitre à l'autre.

Ma note : 4/5

Les enquêtes de Setna, tome 1 : La tombe maudite de Christian Jacq



Descriptif :

Setna est un prince, le fils de Ramsès II. Scribe aux vastes connaissances, c'est un brillant magicien, capable de lutter contre les forces du Mal. Alors que Ramsès le Grand vient de gagner la bataille de Nubie, une tragédie se produit : le vase scellé d'Osiris, le plus précieux des trésors, qui contient le secret de la vie et de la mort, a disparu. Pour contrer les plans du voleur, Setna s'allie à Sékhet, une séduisante jeune femme aux dons exceptionnels, avec laquelle il noue, envers et contre tous, une idylle passionnée. Ensemble, ils devront résoudre des énigmes mystérieuses et dénoncer les complots les plus inattendus. Leur amour et leurs savoirs seront-ils assez puissants pour combattre la malédiction ? Amour, faux-semblants et conspirations ; le premier volet d'une intrigue au cœur de l'Égypte ancienne.

La fiche du livre sur Babelio

Ma critique :

C'est le premier livre de Christian Jacq que je lis et je ne m'attendais pas tout à fait à ça !

Le ton m'a beaucoup fait pensé aux romans jeunesse, je suis même un peu surprise qu'il ne soit pas classé en temps que tel. C'est très facile à lire, rapide et très découpé. Les chapitres sont courts, les idées sont introduites très rapidement, il n'y a pas de longueur. Les personnages sont très manichéens, les héros semblent sans défaut, l'histoire d'amour se base sur un coup de foudre entre eux qui changent d'un coup leurs destinées (ou presque). Ils se verront accompagner de fidèles animaux comme le chien qui reconnaît d'instinct les gentils des méchants. Il y a des éléments fantastiques magiques assez centraux, et pas juste de l'ordre des rites et superstitions.

Ça peu sembler un peu bébête, mais c'est divertissant plutôt. On découvre ainsi des facettes de l'Egypte antique de manière assez ludique sans aller chercher très loin. Il y a suffisamment d'éléments d'intrigue, culturel ou fantastiques pour éviter longueurs et lourdeur. Ça se lit très vite, donc on ne s'attarde pas sur le côté niais qui passe donc sans faire grincer des dents pendant la lecture.

L'intrigue de se premier tome est assez classique. On peut d'ailleurs deviner assez rapidement un éléments de dénouement important et c'est dommage.

L'aspect historique est bien rendu, il y a du vocabulaire spécifique bien expliqué dans les notes en quantité bien choisie, on est de suite plongé dans le contexte historique sans s’appesantir sur les différence avec le monde actuel. On rattrape les éléments culturel au fur et à mesure sans avoir l'impression de lire des aparté de manuel d'histoire (sauf pour les notes explicatives mais elles sont courtes). Le livre est parsemé de dessin égyptiens en rapport avec l'histoire qui peuvent du coup se permettre des légendes très courtes pour être pertinentes et nous fait ressentir que les éléments évoqués ont bien fait partie de la culture égyptienne.

Ce tome n'est pas indépendant, même si certains éléments trouvent leur réponse (quand même !) l'intrigue principale est loin d'être terminée.

Un lecture plaisant qui raconte très bien une partie de la culture d'Egypte antique. L'intrigue et les personnages au style roman jeunesse ne sont pas bien profonds, mais tout glisse facilement et ça se lit vite. Je lirai probablement la suite un jour.

Ma note : 3/5

jeudi 8 décembre 2016

Tash Kalar de Vlaada Chvátil

Descriptif éditeur :

Depuis la nuit des temps, l'arène de Tash-Kalar est le lieu d'affrontement des plus grands mages de l'univers.
Vous êtes l'un de ces invocateurs aux pouvoirs quasi divins. Réussirez-vous à imposer votre suprématie sur l'arène ?


Tash-Kalar - l'Arène des Légendes est le nouveau jeu de tactique et de stratégie de Vlaada Chvátil (Dungeon Lords, Space Alert, Galaxy Trucker!), dans lequel vous invoquerez de puissantes créatures pour écraser vos adversaires lors d'un combat épique. Choisissez votre faction et lancez-vous dans la bataille : contrôlez la puissance mystique des Sylvains, relâchez la furie destructrice des Highlanders et maitrisez les manoeuvres incisives des Impériaux. Préparez vos plans, renforcez vos positions puis déchainez toute votre puissance en invoquant une immense créature légendaire pour devenir l'un des maîtres de Tash-Kalar.

Défiez un seul adversaire dans une compétition subtile et technique ou lors d'un brutal match à mort. A plusieurs, battez-vous dans une mêlée sans pitié ou choisissez un allié pour surpassez l'équipe adverse.

Entrez dans la légende de Tash-Kalar !


Ma critique :

Tash Kalar n'est pas un jeu pour moi. La logique de base emprunte aux jeux abstraits de placement (qui ne sont pas des jeux pour moi) - on veut avoir des pions bien placés pour piéger l'autre sur un quadrillage. Sauf que les mouvements, placement ou évolutions possibles dépendant fortement des cartes que l'ont tire. Et que l'on vise de objectifs un peu tordus sur les configurations du jeu. 
Mon je n'y comprends rien, je joue au pif ce qui est possible à chaque tour. Mais il est plus que possible de jouer autrement, la preuve : je perds à chaque fois ! 

Quand on comprends un peu ce qui se passe, on peut miser sur des combos et faire des plans subtils à deux ou trois coups pour pouvoir sortir des pouvoirs puissants grâce à des petits combos de cartes dans le bon sens. Et sur le moyen terme, on peut optimiser sa présence ou ses possibilités pour les objectifs. Enfin, il paraît, moi j'ai pas le niveau.

Il faudra donc avoir une capacité de réflexion sur les jeux abstraits style échecs ou autre pour pouvoir apprécier pleinement ce jeu et ces combos. M. Hum aime beaucoup. 

Ma note : 1/5 pour moi, 3 à 4 / 5 pour les qualités du jeu, je suppose

dimanche 4 décembre 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs et Cassandra Jean (BD)


Descriptif éditeur :


Fils unique, destiné à reprendre la pharmacie de ses parents, ado indolent et sans passion… Jacob mène une vie monotone. Son grand-père lui raconte depuis qu’il est petit des histoires merveilleuses : un orphelinat abrite sur une île mystérieuses des enfants aux talents extraordinaires… Même si Jacob a parfois eu envie d’y croire, il est lucide : le vieil homme n’a plus toute sa tête. Mais un jour, Jacob retrouve Grand-Père dans le jardin, une horrible blessure au ventre…

Événement : la version BD du roman de Ransom Riggs (Bayard jeunesse), dont l’adaptation au cinéma est prévue par Tim Burton en 2016 !

Ma critique :

J'ai trouvé cette BD très chouette !

L'ambiance est bien rendue, notamment avec l'alternance couleurs ou pas. L'histoire (des enfants doués de super-pouvoir dans un pensionnat) n'est pas originale du tout mais fonctionne très bien. Un certain charme opère, la personnalité des personnages est plutôt bien esquissé, le tout très agréable à lire et fluide. Je l'ai dévoré en moins de 2h, et ça m'a mis de bonne humeur pour la journée.

Le dessin est agréable et le style sert bien l'histoire. le photos distillées de temps en temps donne une ambiance très réussie sans surchargé le livre. Graphiquement, j'ai beaucoup aimé ce renvoi photo/dessin sur les mêmes personnages.

Ce n'est ni larmoyant ni joyeux, légèrement mystérieux, assez peu d'actions pendant la majorité de l'histoire. Ça m'a donné envie de lire la suite.

Ma note 4/5

The colonists de Tim Puls - Premières impressions




Descriptif :

The colonists m'a beaucoup fait pensé aux jeux de Rosenberg.
On développe son plateau personnel, dans lequel on construit différents bâtiments qui nous rapport force de travail, ressources et points de victoire. Pour cela on choisit des actions (récupérer des ressources, construire de nouveaux bâtiments, transformer des ressources en points), qui arrivent au fur et à mesure de la partie, sur un plateau centrale. La mécanique est d'ailleurs assez sympa, avec une composante spatiale : les actions sont des hexagones et on doit faire des actions adjacentes à chaque fois (enfin, on peut aussi se rendre directement vers un marché si on veut changer de zone). On peut aller sur des actions occupées par d'autres joueurs mais on devra alors lui payer une taxe.

Une partie se compose de 4 époque, avec des bâtiments et des ouvriers de plus en plus puissants et demandeurs. On peut ne jouer que certaines de ces périodes, pour des parties plus courtes.

Car le jeu est long. Je n'ai pour le moment fait qu'une partie avec les époques 1 et 2 et on a mis plus de 3h (on était pas forcément très rapides non plus). Une partie complète est annoncée d'environ 6h.



Mes impressions :

Après une demie-partie seulement (une partie en 2 ère)

Le thème est malheureusement très faible, je m'attendais à plus. On a par exemple aucune idée de l'époque dans laquelle on joue, et je m'attendais à autre chose en voyant la boite. 

La mécanique centrale est sympa et apporte un petit quelque chose de plus à le pose d'ouvrier. C'est par contre un peu casse-tête et du coup les tours peuvent être longs. Il y a une mécanique de gestion des stocks de ressources, avec trois types d’entrepôts à travers lesquels ont peu faire circuler les biens quand un seul est accessible pour utiliser les biens. Les différents types d'ouvriers (3 seulement) de plus en plus demandeurs pour des actions plus avancées semble également sympathique (mais plus pertinent à partir de l'âge 3, je suppose).

Les règles ne sont pas très complexes, il y a par contre beaucoup d'actions différentes et plein de tuiles à trier partout. C'est un peu fouillis et peut-être un peu gratuitement.

Il s'agit vraiment d'un jeu de développement où il faut lancer un moteur. J'ai eut l'impression qu'en âge 1 il n'y avait pas vraiment de possibilité d'orientation très différente pour les joueurs, et qu'un joueur qui a pris de l'avance sera très avantagé par la suite. 

La règle indique que l'on peut jouer un seulement une ou deux ères, mais ça m'a un peu donner l'impression d'une demie partie.

Globalement, j'ai envie d'en faire une partie complète prochainement !
C'est probablement un bon jeu de développement à la Rosenberg, mais ça ne me paraît pas être la perle du siècle avce un effet boule de neige peut-être trop prononcé (peut-être moins le cas sur une partie complète ?). La durée de la partie, le temps d'installation et de rangement et l'absence de thème font qu'il ne sera pas facile à sortir.

Impressions à confirmer, bien sur !

mardi 22 novembre 2016

Miss Peregrine home for Peculiar Children de Ransom Riggs




Descriptif éditeur :




Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante.
Un roman fantastique qui fait réfléchir sur le nazisme, la persécution des juifs, l'enfermement et l'immortalité.

Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé un partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants "particuliers". Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des "Monstres".

Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s'ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraisse...


La fiche du livre sur Babelio


Ma critique :



J'avais adoré la BD de Miss Pérégrine - acheté parce que le jour où je voulais lire le roman la libraire ne l'avait pas. J'attendais donc depuis un bon moment de lire le roman, chaque fois indisponible quand j'y pensais à la bibli. J'ai fini par craquer (encourager par les affiches du film vues un peu partout) sur la version VO, en testant au passage la lecture sur téléphone - via Google Play Livre.

J'ai été déçue par ce roman. Il faut dire que j'en attendais beaucoup, j'avais en particulier trouvé l'ambiance de la BD très réussi.

C'est assez long à démarrer, mais d'après moi pour le mieux : les premiers chapitres d'un ado "ordinaire" plein d'ironie, la dépression et l'introspection décrite avec justesse et légèreté. Globalement, j'ai trouvé le ton de ces chapitres très juste et drôle. 

Malheureusement, je trouve que ce côté rafraîchissant se perd quand on passe au fantastique, le ton devient alors plus commun, les personnages aussi, malgré leur pouvoir extraordinaires et bien exploités. J'ai ressenti le même côté faux et un peu superficiel que dans beaucoup de la littérature jeunesse à pure vocation de divertissement. Les personnages sont mignon, inexplicablement immature, les relations et conflits tout à fait typique de la fiction jeunesse. Le livre se concentre surtout sur le récit et la suite des événements, sans pour autant les rendre très dynamique. J'ai également trouvé un manque de suspens, mais il est vrai que je connaissais déjà l'histoire.

Côté sympa, les pouvoirs sont plutôt variés mais surtout mélangent le très classique à du vraiment original. Certains, notamment l'invisibilité sont très bien exploités avec des scènes bien trouvées et par moment assez drôle. D'autres n'apporte pour le moment pas énormément, et cela concerne malheureusement certains personnages principaux. 

Ma plus grosse déception reste sur les photos. Si elles ont vraiment leur ambiance, j'ai trouvé qu'elles été le plus souvent introduite à l'histoire de manière artificielle, cassant un plus le rythme du récit (déjà pas parfait d'après moi), et surtout dans la deuxième partie du livre (ou le héros se rappelle - plutôt que de voir- la photo au moment pertinent et nous la décrit).

Ça reste plutôt divertissant, mais je m'attendais à mieux et j'ai du coup ressentie d'autant plus intensément les quelques longueurs et éléments communs. Je lirai la suite, oui, mais au format BD qui m'avait tellement convaincue.


Ma note :
2/5

lundi 7 novembre 2016

L'histoire du géant d'Anne Herbauts



Descriptif éditeur :

Que je vous conte l'histoire, l'épopée du Géant !
Si vous voulez l'entendre, ce que l'on dit de lui, ce qui parvint des halliers.
Elle est si vraie, l'histoire du Géant Tombé, que la forêt garde encore dans ses troncs et ses branches la plainte-mélopée.
Qui sait l'entendre, cette parabole du Colosse éconduit, a connu l'amour et le chagrin. A dansé par-dessus les feux une nuit de Saint-Jean, a pleuré des larmes de plaisir, d'allégresse, de détresse. A mordu le suc sucré et amer des amants.
Mais que je vous conte l'histoire, plutôt !
Elle est fort belle. Ecoutez donc ! Oyez ! L'épopée du Géant... D'emblée le ton est donné, il s'agit bien d'une épopée à la langue riche et soignée qui emmène les petits et les grands au fond de la forêt à la recherche d'un être gigantesque.
Tout le monde en parle, tout le monde sait qu'il est là, mais personne ne l'a jamais vraiment vu...
Asseyez-vous, écoutez, laissez-vous bercer par le rythme des mots et entrez dans cette forêt-personnage qui enveloppe tout. Le texte d'Anne Herbauts coule comme une plainte et ses peintures à l'huile envahissent les pages. Le livre progresse du noir au doré et le conte, à la fois poétique, lumineux et grandiose, nous dit qu'il est possible de tomber d'amour et de se relever dans la lumière, plus grand, peut-être, heureux, sûrement.

La fiche du livre sur Babelio et sur le site de l'éditeur (esperluète).

Contexte :

J'ai reçu ce livre pour l'opération Masse Critique jeunesse, merci à Babelio et aux éditions esperluète ! Ce n'est peut-être pas un coup de cœur mais je suis contente d'avoir pu le découvrir.

Ma critique :

C'est un album étrange.
Le rythme est assez prenant, nous guide au travers d'un cycle de vie. Les illustrations - souvent à la limites de l'abstraits participe à l'univers poétique "informe" qui décrit presque uniquement une ambiance.

Car l'histoire est à peine ébauchée. Si j'ai bien compris - ce dont je ne suis pas sûre - elle est finalement très simple. Du coup j'ai trouvé le titre et le résumé trompeur.

Côté style je n'ai pas vraiment adhérer. On est dans la débauche de vocabulaire et de tournures alambiquées. Par moment - surtout au début - j'ai trouvé ça assez gratuitement grandiloquent et vantard, trop riche et pas toujours de manière si pertinente. Çà se calme ensuite, même si le tout me laisse une impression globale de m'as-tu-vu, j'ai parfois eu l'impression que l'auteur cherchait à étalé son érudition et son génie plutôt qu'à réaliser une oeuvre lisible et belle. C'est un peu dommage parce que le rythme derrière tout ça est bon, comme l'ambiance, mais j'ai eu l'impression de devoir me battre contre le verbe.

Contrairement à ce que je croyais, je n'ai pas du tout eu l'impression de lire un livre jeunesse. Il est effectivement difficilement abordable, plutôt lourd, et demande beaucoup de vocabulaire. C'est plutôt une longue poésie un peu romancée et illustrée.

Côté thème, on est dans la forêt la vie rurale d'antan, la vie, la mort, les arbres, l'élan de la vie tantôt flamboyante tantôt assourdie.

En bref, le ton étrange et envoûtante crée avec les illustrations une ambiance prenante, l'histoire n'existe que par ébauche, le style est assez surchargé et à mon goût indigeste.




lundi 10 octobre 2016

La montagne rouge d'Olivier Truc


Descriptif éditeur :

Une pluie continue épuise les hommes et les bêtes.
Alors que les éleveurs du clan Balva procèdent à l’abattage annuel des rennes, des ossements humains sont retrouvés dans l’enclos, au pied de la Montagne rouge.
Or, le clan est opposé à un groupement de forestiers et de fermiers dans un procès exceptionnel à la Cour suprême de Stockholm. L’enjeu – le droit à la terre – est déterminant pour tous les éleveurs de rennes du pays : qui était là le premier ?

La patrouille P9 de la police des rennes est chargée de l’affaire, mais l’identification du squelette, en l’absence de crâne, est difficile. Klemet et Nina commencent une enquête auprès des musées et des institutions, et découvrent un XIXe siècle collectionneur de types humains et un XXe siècle porté sur les idéologies purificatrices, perdus dans les tréfonds nauséabonds de l’histoire suédoise. Ils se heurtent à l’inertie, à la défiance voire à l’hostilité de l’administration. Ils découvrent aussi une mystérieuse vague de disparition d’ossements et de vestiges sami, autant de preuves potentielles de la présence originelle des Sami.

Klemet, plus que jamais empêtré dans sa double identité lapone, et Nina, qui le supporte de moins en moins, croisent des personnages souvent ambigus. Des archéologues aux agendas obscurs qui s’affrontent. Petrus, le chef sami, écartelé entre son devoir, son fils et la poursuite des rêves de son père dans les paysages grandioses et désolés des forêts primaires du fin fond de la Laponie. Bertil l’antiquaire au passé politique douteux, et Justina l’octogénaire aux étranges talents de conductrice d’engins et son groupe d’adeptes de la marche nordique et du bilbingo. Sans oublier une masseuse thaïlandaise…

Ce troisième tome des aventures de la police des rennes est passionnant et troublant, ses héros sont complexes et attachants, le talent de conteur d’histoires d’Olivier Truc se déploie entre suspense, émotion et humour, et prouve une fois de plus que les 22 jurys de lecteurs qui lui ont à ce jour décerné leurs prix ne se sont pas trompés.



Mon contexte :

Je découvre Olivier Truc avec ce roman, grâce à une opération avec rencontre de l'auteur organisée par Babelio et les éditions Métailié, merci à eux ! Et en prime on a même eu un beau marque-page aux couleurs de l'éditeur.


Ma critique :

Il s'agit d'un roman qui se passe en Laponie (ou Sampi), en Suède, autour des tensions entre éleveurs de rennes et paysans, issus de deux ethnies différentes. L'auteur adopte un point de vue policier, avec des enquêteurs de la police des rennes et des mystères, mais l'ambiance ne tient clairement pas que du polar.


L'anthropologie (et l'anthropomorphisme) et ses méthodes - actuelles et passées est le thème au centre de ce roman. Beaucoup de questions éthiques sont soulevées. C'est un thème complexe et rarement abordé et traité ici avec finesse, il me semble. J'ai découvert plein de choses, et le livre permet de se créer une opinion - à étayer par d'autres sources ! - sur le sujet.


Les enjeux sont assez globaux, une question de droits aux terres d'une ethnie en fonction de leur ancienneté dans la région, donc pas forcément aussi haletant que dans des thrillers plus classiques. Si le rythme n'est pas toujours effréné, une alternance des points de vue et des éléments personnels - contenant également leur part de mystère - permettent de ne pas s'ennuyer. Les personnages sont variés et pour certains très originaux (je pense notamment au "couple" de vieux) par rapport à ce que je peux lire d'habitude.


On est pas perdu en lisant ce tome sans avoir lu les précédents, même si on sent des références à des éléments passé, et que l'on ne comprends pas forcément tout l'impact dramatique des scènes relevant de la vie personnelle des deux personnages principaux.


L'écriture est fluide et agréable, le paysage, présent sans plus au début, se fait plus important en fin de roman. Contrairement à ce que l'on pourrait croire après les premières pages, c'est très peu gore. On relate par contre des réalité difficiles, plus quotidiennes que des crimes sanglants.


J'ai globalement aimé La montagne rouge, et j'ai maintenant terriblement envie de découvrir les premiers tomes de la série ! Son thème original est sa grande force, sa petite faiblesse serait peut-être un léger manque de suspens en milieu de roman, pour du polar.


Ma note : 4/5

dimanche 9 octobre 2016

Une forêt obscure de Fabio M. Mitchelli





Descriptif éditeur :


Lorsqu'en mai 2010 le corps d'une adolescente de Juneau, en Alaska, est retrouvé aux abords de la légendaire forêt de Tongass, le capitaine de police Jake Nelson ne peut imaginer qu'il s'agit de celui de sa fille.
Deux ans plus tard, à Montréal, Luka Ricci torture des animaux et diffuse les images sur le Web. Porté par sa folie, il franchit alors une étape et assassine son amant à coups de pic à glace. Louise Beaulieu, une jeune enquêtrice borderline accro au poker, est en charge de l'affaire. Mais elle est loin de se douter qu'elle va devenir le pion d'un jeu d'échecs, manipulé par le tueur en série Daniel Singleton du fond de sa cellule.
En parallèle, à Juneau, deux jeunes filles sont découvertes en état de choc, comme pétrifiées, au bord de la route qui longe la forêt de Tongass. Sous les ordres de Jake Nelson, le lieutenant Carrie Callan prend en main le dossier et va très vite réaliser que certains secrets doivent rester enfouis à jamais. Les deux affaires finiront par se rejoindre, menant Louise et Carrie sur une seule et même piste : une terrifiante affaire de mœurs avec prostitution, pédophilie, tortures et séquestrations.
Un thriller psychologique choral, librement inspiré de l'escalade criminelle du tristement célèbre Luka Rocco Magnotta et du meurtre prémédité qu'il a commis en 2012, sur la personne de Lin Jun, un jeune étudiant chinois installé à Montréal, ainsi que des crimes effroyables du tueur en série Robert Christian Hansen qui a violé et assassiné dix-sept femmes dans les environs d'Anchorage, entre 1971 et 1983.


Fiche du livre sur Babelio et sur le site de l'éditeur Robert Laffont


Ma critique :


Ce thriller multi-facettes me laisse un peu circonspecte.

Le début est assez gore, et présente une multitude de crimes et de personnages, chacun ayant sans propre grand traumatisme : absolument tous les personnages, ou plusieurs membres de leur familles, ont été violé, assassinés, voient leurs enfants mourir ou sont hantés par leur passé. Ça donne le ton, dans l'over-the-top le plus total, pour un concours du roman le plus sombre.

J'ai faillit décrocher après une cinquantaine de pages, pas loin de me trouvée submergée par tout ça. Mais juste à ce moment, le récit évolue vers quelque chose de plus construit, qui ne cherche plus autant à pousser les choses à l'extrême au détriment de l'intrigue. Même si ça reste le roman reste grandiloquent on a ensuite moins l'impression d'une surenchère gratuite.

J'ai également craint vers le début que l'on tourne un peu en rond dans la suite du récit parce que beaucoup d'éléments se résolvent rapidement mais en fait il y a d'autres rebondissements et arcs qui se créent. Le roman est globalement très dynamique.

Les enquêtes sont plutôt originales. J'ai adoré le moment ou différentes personnes ont pile l'élément qu'il manque à l'autre sans savoir qu'il serait pertinent de leur dire ça. C'est un super concept, j'ai d'ailleurs été un peu déçue qu'il se dénoue un peu facilement.

La parole est donnée aux criminels, qui arrivent à être délicieusement glaçant. J'ai bien aimé le parlé très québécois d'une des enquêtrices.

Je trouve qu'il y a des petits trous côté cohérence : je me suis un peu demandé ce qu'allait faire la québécoise en Alaska, pourquoi elle y garde les mêmes expressions alors qu'on imagine qu'il s'agit d'une transcription de l'anglais, comment un lien aussi ténu entre différentes affaires permettent de porter les soupçons sur les bonnes personnes. Et je ne suis pas certaine d'avoir bien compris l'épilogue.

J'ai tout de même passé un bon moment, c'est accrocheur et plein de rebondissement, on s'attache aux personnages et on frissonne bien.

Merci à Babelio et à l'éditeur pour m'avoir offert ce livre, et encore mieux me permettre de participer à la rencontre avec l'auteur !

Ma note : 3/5

mercredi 5 octobre 2016

L'histoire vraie des grandes photos de David Groison et Pierangélique Schouler


Ma critique :

Un petit livre très agréable à lire par petite touches.
De vielles photos très connues, de différents style, avec un petit paragraphe sur ce qu'on en sait en général avant d'en expliquer d'avantage le contexte et la prise.
C'est globalement intéressant et varié, facile à lire sans être trop plat. Et le format est idéal pour le petit coin. Ce n'est cependant pas un ouvrage extraordinaire qui me marquera à tout jamais, mais pas mal pour effleurer découvrir le sujet.

Ma note : 4/5

La fiche du livre sur Babelio


Tome 2 : L'histoire vraie des grandes photos depuis 1965


Ma critique : 

Après avoir apprécié le premier tome, j'ai été déçue par celui-ci.Le principe est le même, ça reste facile à parcourir dans un format qui se prête à grappiller par petits bouts.
Mais ici les photos choisies sont moins variés, quelques fois moins connues, et le côté technique photographiques beaucoup plus plat. le style m'a également semble plus lassant.
Beaucoup de photos concernant les actualités. Dans plusieurs cas, j'ai eu l'impression que c'était une photo parmi d'autre autour d'un événement, ce qui est très dommage pour un livre comme celui-ci.

Ma note : 2/5

Le mystère Henri Pick de David Foenkinos


Descriptif éditeur :

En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu’elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l’écrivain et apprend qu’il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n’a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n’était qu’une machination? Récit d’une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu’un roman peut bouleverser l’existence de ses lecteurs.


Ma critique :

Une lecture très plaisante !

C'est facile et rapide à lire, accrocheur et léger. J'ai aimé le ton humoristique sans lourdeur, avec des aparté inutiles qui ajoute à l'ambiance conversation.

Le début du roman brosse pleins de portraits de personnes et de vie, très rapidement. C'est original et parlant, j'ai beaucoup aimé.

J'ai un peu moins aimé quand on part dans l'intrigue, qui tient la route sans être spécialement palpitante.

Il y a plein de référence à l'actualité littéraire, comme une multitude de clins d’œil sympas. Sans suivre un peu les sorties de ces dernières années, je pense que le livre perd de son intérêt (ce qui le rend aussi démodable). Heureusement ce n'est pas mon cas !

Et puis, surtout, avec une sœur éditrice vivant à Montmartre et des parents à Crozon, j'étais obligée d'aimer.

Un livre très distrayant, qui m'a mit de bonne humeur pour la semaine avec sa légèreté !

Ma note : 4/5

jeudi 29 septembre 2016

Caylus de William Attia


Descriptif éditeur :

Dans ce jeu de William Attia, les joueurs incarnent des maîtres d’oeuvre dont la mission est de construire un nouveau château pour le roi Philippe le Bel. Pour cela, ils devront gérer au mieux leurs deniers, les ressources disponibles et surtout développer l’économie du petit village qui s’étend au pied du site. Bien entendu, les agents royaux – le bailli et le prévôt – veillent au grain sur l’avancement des travaux !

2-5 joueurs
12 ans et plus
60-120 minutes



Ma critique :

Caylus est un de mes jeux préféré ! C'est un jeu de gestion tendu, à base de "pose d'ouvrier" : on a différents bâtiments sur lesquels, chacun notre tour, on peut poser un de nos ouvriers disponible pour bénéficier de son action. Une fois qu'un bâtiment a été choisi par quelqu'un plus personne de peut faire son action jusqu'au prochain tour.
Ici, il y a en sus un côté programmation, puisque l'on effectue pas immédiatement les actions, mais plus tard, une fois tous les ouvriers posés (ou non, si les joueurs souhaitent passer avant), dans l'ordre imposé par la route. 

Le jeu est tendu - il nous faut des sous, des ressources, de l'argent, construire au château et dans la ville... et bien sûr il nous manque toujours quelque chose. Il est également très compétitif : on ne peut pas jouer dans son coin, il faut faire attention à ce que les adversaire veulent pour leur piquer les actions sous le nez ou les chatouiller sur les majorité au château. Les bâtiments mis à disposition l'étant pour tous, là aussi on regarde ce qui peut intéresser les autres (dans les deux sens, puisque l'on gagne à ce que les autres viennent chez nous). Le système du bailli (ou prévot, je sais jamais lequel est lequel), fait que seuls les premiers bâtiments de la route seront activé, de plsu en plsu loin à chaque tour de jeu, mais les joueurs peuvent influencer - moyennant finances - jusqu'à où. 

Des fois dans tous les sens, de l'interaction, un peu agressif, très bon à deux aussi, des règles pas si complexes pour un vrai gros jeu, un thème pas si fort mais qui tient largement la route, un matériel que je trouve clair et agréable (en tout cas dans ma toute vielle version), de la frustration, du court et moyen terme, et même un peu de long terme : bref, du tout bon. Et je persiste, il vieillit bien, pas besoin d'aller chercher un jeu plus récent qui feraient pareil en mieux*.


*Ok, il y a pas mal de jeux plus récents dans des styles similaires qui font pas forcément moins bien. Mais clairement pas de quoi rendre Caylus obsolète, votre préféré (s'il faut en définir un) dépendra de votre goût.  

Ma note : 5/5

La marche de l’Homme de Brigitte Costa-Léardée



Descriptif éditeur :

Il était une fois, l’Homme…
Histoire du premier pas de l’homme ou de la femme
qui s’est levé(e) et a marché pour la première fois de l’humanité.
Conte de la création à l’état naissant sous la plume harmonieuse
de Brigitte Costa-Léardée – la Paroleuse – qui invite à poursuivre l’aventure.
Histoire de la vie qui suit son chemin obstinément, silencieusement,
en gardant la trace de nos pas.
Y souffle un chant tellurique et solaire qui transmet
la force de rester debout et de continuer à marcher… Ensemble.
En écho, y résonne une des sources d’inspiration de la conteuse :
l’âme et le rythme de la biguine et de la flûte des Mornes
de La Martinique.

La fiche du livre sur Babelio, et sur le site de l'éditeur : La Cheminante

Ma critique :

La marche de l'homme est une sorte de long poème contenant un récit (aux contour flou, sans intrigue, multi-facettes) et plusieurs voix. On tourne autour du thème de l'évolution.

J'ai beaucoup aimé ! L'ambiance est particulière, la voix nous parle comme si elle se souvenait de toute ses vies depuis l'apparition de celle-ci sur terre. C'est étrange et beau. Les sensations, intérêts et styles évoluent, comme la vie qu'ils décrivent.

J'ai un peu moins aimé quelques court passages vers la fin. C'est court (une cinquante de pages très aéré). Je l'ai lu très vite, avant de le relire plus lentement pour pouvoir en profiter.

C'est une forme littéraire dont je n'ai pas du tout l'habitude, et ce livre a su me séduire. Ce n'est pas trop dur d'accès. J'ai apprécié les variations du texte. Des effets de mise en page viennent renforcer l'ambiance changeante.

Merci à Babelio et aux éditions la cheminante, qui m'ont permis de gagner ce livre pour Masse Critique !
Ma note : 4/5

La marche de l’Homme de Brigitte Costa-Léardée



Descriptif éditeur :

Il était une fois, l’Homme…
Histoire du premier pas de l’homme ou de la femme
qui s’est levé(e) et a marché pour la première fois de l’humanité.
Conte de la création à l’état naissant sous la plume harmonieuse
de Brigitte Costa-Léardée – la Paroleuse – qui invite à poursuivre l’aventure.
Histoire de la vie qui suit son chemin obstinément, silencieusement,
en gardant la trace de nos pas.
Y souffle un chant tellurique et solaire qui transmet
la force de rester debout et de continuer à marcher… Ensemble.
En écho, y résonne une des sources d’inspiration de la conteuse :
l’âme et le rythme de la biguine et de la flûte des Mornes
de La Martinique.

La fiche du livre sur Babelio, et sur le site de l'éditeur : La Cheminante

Ma critique :

La marche de l'homme est une sorte de long poème contenant un récit (aux contour flou, sans intrigue, multi-facettes) et plusieurs voix. On tourne autour du thème de l'évolution.

J'ai beaucoup aimé ! L'ambiance est particulière, la voix nous parle comme si elle se souvenait de toute ses vies depuis l'apparition de celle-ci sur terre. C'est étrange et beau. Les sensations, intérêts et styles évoluent, comme la vie qu'ils décrivent.

J'ai un peu moins aimé quelques court passages vers la fin. C'est court (une cinquante de pages très aéré). Je l'ai lu très vite, avant de le relire plus lentement pour pouvoir en profiter.

C'est une forme littéraire dont je n'ai pas du tout l'habitude, et ce livre a su me séduire. Ce n'est pas trop dur d'accès. J'ai apprécié les variations du texte. Des effets de mise en page viennent renforcer l'ambiance changeante.

Merci à Babelio et aux éditions la cheminante, qui m'ont permis de gagner ce livre pour Masse Critique !
Ma note : 4/5

dimanche 25 septembre 2016

La vengeance des mères de Jim Fergus



Descriptif éditeur :

1875. Dans le but de favoriser l’intégration, un chef cheyenne, Little Wolf, propose au président Grant d’échanger mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers. Grant accepte et envoie dans les contrées reculées du Nebraska les premières femmes, pour la plupart « recrutées » de force dans les pénitenciers et les asiles du pays. En dépit de tous les traités, la tribu de Little Wolf ne tarde pas à être exterminée par l’armée américaine, et quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre.
Parmi elles, deux sœurs, Margaret et Susan Kelly, qui, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire de l’armée, refusent de rejoindre la « civilisation ». Après avoir trouvé refuge dans la tribu de Sitting Bull, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer, avec quelques prisonnières des Sioux, dans une lutte désespérée pour leur survie.
Avec cette aventure passionnante d’un petit groupe de femmes prises au milieu des guerres indiennes, Jim Fergus nous donne enfin la suite de Mille femmes blanches. Le miracle se produit à nouveau et cette épopée fabuleusement romanesque, véritable chant d’amour à la culture indienne et à la féminité, procure un incommensurable plaisir de lecture.

La fiche du livre sur Babelio, sur le site de l'éditeur (cherche-midi)

Mille femmes blanches (le 1er tome) sur mon blog

Merci !
Merci à l'éditeur et à Babelio pour m'avoir offert ce livre, en plus de l'occasion de rencontrer l'auteur ! (très bientôt)

Ma critique :

Dans ce livre on retrouve l'univers des indiens au moment de leur chute - ce que je connais mal et qui est absolument palpitant et terrible -, toujours sur un format de journal intime.

On a par contre ici deux points de vue et deux styles en alternance. Ça permet de rompre un peu la monotonie et c'est rigolo d'avoir certains évènements relatés de manières bien différentes mais j'ai trouvé que cet aspect n'était pas tellement exploité. Les deux personnages principaux, qui sortent tous deux des normes, se ressemblent pourtant entre eux sur certains points. Et surtout, ont globalement les mêmes valeurs morales. C'était pour moi un point fort du premier tome de montrer différents personnages qui peu à peu vont accepter les cultures et valeurs des autres (entre blanches comme avec les indiens), même avec une seule voix narratrice, et il a ici quasiment disparu.

Et pas seulement du côté des personnages principaux. La majorité des arguments avancés se ressemblent, dans les deux camps, avec une acception commune de ce qui est bien mais on peut pas forcément faire autrement. Toute une panoplie de personnages différents nous récite les même poncifs sur la guerre, le deuil et le vivre ensemble, qui n'apportent pas grand chose à notre point de vue de lecteur moderne. Si le premier tome était mièvre par moment, on pouvait mettre cela sur le compte de la personnalité de la narratrice. Ici, c'est trop universel pour ne pas entraîner de lourdeur, surtout vu le style artificiel des dialogues dans lesquels ils sont insérés. Et de même dans l'autre sens pour la caricature totale du grand méchant - nettement plsu crédible dans le premier tome.

Les nouveaux personnages sont présentés comme variés et hauts en couleur mais au fond cela ne change pas grand chose aux évènements, à chaque fois tout le monde tombe d'accord. De même, tous les protagonistes ont le même avis (ou presque) sur chacun des autres protagonistes. Mêmes les jumelles perdent leur impertinence. J'ai donc trouvé l'ambiance et la variété particulièrement affadies par rapport au premier tome mais néanmoins suffisant à installer un décor éclectique en surface.

Le plus gros point faible du roman est pour moi son introduction abracadabrante. Le tome précédent avait une vraie fin, avec d'ailleurs un épilogue qui voulait un peu trop tout conclure, et l'auteur s'est ici senti obligé de justifié l'existence de cette suite. Comme pour le tome précédent, on commence par un personnage moderne qui découvre les cahiers rédigés par les femmes blanches chez les indiens. Sauf que ça s'étale sur des pages et des pages, et que ça n'est absolument pas crédible. De grands sentiments sont évoqués dans tous les sens, et ça ne m'a pas fait partir du bon pied dans le roman.

Surtout que cette surenchère de justification fait que je me suis nettement plus posé la question de la crédibilité de la manière dont c'est raconté, et là ça échoue violemment. On ne voit pas comment et pourquoi les narratrices auraient écrit comme ça à ces moments là. L'une rapporte de nombreux dialogues dans des styles tout à fait artificiel, l'autre que l'on croyait illettrée et matérialiste se lance dans des description de paysages ponctués de "Aye" et de tournures grammaticales fausses mais pas assez pour ne pas sembler voulues. Le cœur du roman est très plaisant mais se retrouve du coup un peu noyé sous ces éléments.

Les thèmes évoqués ici sont assez différents de ce du premier tome, ce qui est agréable car on a peu de redite. Le côté adaptation aux coutumes indiennes est survolé, la thème de la mort et du deuil très présent (bien que vécu de manière trop commune entre les différents personnages), celui de la vengeance, que j'attendais plus nerveux d'après le titre, la fin du mode de vie traditionnel des indiens  et beaucoup plus celui de la force morale ou de caractère. Le scénario et une forme de suspens y ont plus d'importance que dans le premier tome.

J'ai passé un bon moment de lecture, avec une vraie évasion teintée de réalité historique. Je trouve tout de même cette suite nettement moins puissante que Mille femmes blanches, que je recommande pour découvrir cet univers !

PS : La couverture + sa légende intégrées à l'histoire c'est très chouette !

Ma note : 3/5

mardi 20 septembre 2016

Le jour de l'émancipation de Wayne Grady


Descriptif éditeur :

En 1945, Jack, issu d'une famille pauvre et noire de l'Ontario, arrive à se faire passer pour blanc. Débarqué à Terre-Neuve dans un contingent de la marine canadienne, il rencontre Vivian, qu'il séduit par ses talents de musicien. Celle-ci découvrira-t-elle sa véritable identité ? Pendant combien de temps peut-on se fuir soi-même avant que le passé nous rattrape ?
Le jour de l'émancipation est un roman magistral qui aborde des thèmes profondément humains tels que les relations familiales, l'amour et le racisme à une époque où le Canada vit de grands changements à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Jusqu'où irait un fils irait pour échapper à son passé ? Jusqu'où irait son père pour l'aider ?
Dans un univers de jazz des années 1930, Le jour de l'émancipation est un roman déchirant sur les histoires de pères en fils, sur l'amour et le déni, sur les relations raciales... à un point tournant de l'histoire. Raconté du point de vue de trois personnages, Vivian, la jeune mariée innocente; Jack, son mari séduisant et troublé; et William Henry, père stoïque, ce roman explore les questions de racismes, et de préjudice qui perdure de génération en génération.
La fiche du livre sur Babelio et sur le site de son éditeur français le serpent à plumes ou quebecquois, Mémoire d'encrier.

Ma critique :



Ce roman est assez fascinant par les thèmes qu'ils abordent de manière originale.

Il faut du temps pour bien cerner l'histoire et les personnages, et ce n'est vraiment fait qu'à la fin du rom, ce que j'ai beaucoup apprécié : il s'agit vraiment d'un tout et pas d'éléments isolés.

Les personnages mis en scènes sont particulièrement humains, ni bon ni mauvais, sans pour autant être oubliable. Plusieurs points de vue, très différents les uns des autres, alternent autour de Jack.

Les thèmes de la guerre, de la musique, des petits boulots sont évoqués dans le livre sans qu'ils soient des ressorts centraux. Au coeur du livre, la construction d'un racisme et d'intégrations dans des milieux très communautaires.

J'ai beaucoup aimé cette construction chorale, où les personnages et les époques varient. Il faut souvent un moment pour resituer l'action, ce qui crée une ambiance particulière sans être difficile à suivre (je ne m'y suis perdue q'une fois et je me demande encore s'il ne manque pas une phrase ou un paragraphe). On y croise du coup des idées sorties de leur contexte qui peu à peu se dessine lui aussi. Comme pour le livre en général.

C'est assez bien écrit, et simplement, avec des nombreux passages que j'ai trouvé percutants sans aucune touche de mélo.

J'ai par contre nettement moins aimé le dernier chapitre, écrit dans un style très différent mais qui manque d'originalité, (et là on a p'tet un brin de mélo) alors qu'il soulève une conclusion intéressante. C'est un peu dommage.

Critique publiée sur Babelio

Quelques citations que j'ai aimé :


Il voulait se croire blanc, bon, d'accord, laissons le faire, peut-être qu'il aurait plus de chance dans la vie comme ça. Peut-être avait elle raison, peut-être que c'était comme ça que les Blancs avaient commencé : personne ne leur avait dit qu'ils n'étaient pas blancs.


Elle aurait aimé lui dire "je t'aime" sans avoir l'air de réciter une réplique sortie tout droit d'un film. Elle s'exerçait devant la glace au-dessus de sa commode, ou en brossant les dents au cabinet de toilette, mais les mots sonnaient platement, de façon sentimentale. "Je t'aime Jack." Devait-elle le lui dire avant l'amour, ou après ? Devait-elle lui dire de façon désinvolte ou théâtrale ? Elle n'arrivait pas à se décider. Elle cessa de s'exercer et attendit de laisser échapper les mots, peut-être pendant une attaque aérienne, tandis que la ville s'écroulerait autour d'eux et qu'ils se seraient cherchés dans les rues en ruine. Mais il n'y avait pas d'attaques aériennes, la guerre était pratiquement finie, et elle ne se décidait toujours pas.

Le premier août , Jour de l'émancipation, qui marque l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans l'Empire britannique, il y avait toujours une grande fête à Jackson Park. Quand Jack était petit, il pensait que l'esclavage n'était illégal que ce jour-là, tandis que le reste de l'année, on traitait les gens de couleur comme on voulait, et c'était bel et bien le cas.


Quand Jack regarda de nouveau la mer, il aperçut une traînée d'huile, le sang du sous-marin coulé, miroitant dans la lumière blafarde de l'hiver, s'élargissant en un cercle paresseux au-dessus de lui. Puis, à l’intérieur de la lisse circonférence, des objets se mirent à flotter. Tout d'abord, Jack crut qu'il ne s'agissait que de vêtements et de couvertures. Mais il se rendit vite compte que ce qu'il voyait, c'était des hommes. Certains agitaient les bras et s'évertuaient à nager à travers l'huile vers le navire, tandis que d'autres, immobiles, étaient ballottés en surface par les turbulences sous-marines. Les cadavres noircis émergeaient un moment de l'obscurité, se tordaient, s'enroulaient, puis plongeaient dans l'abysse.

- Et quel âge as-tu, Miss Josie-Constance-O'Sullivan-Hughes-Rickman-bientôt-Madame-Lewis ?
- Quel âge faut-il avoir ?
- J'sais pas, dix-huit ans, j'imagine.
- Alors dis-leur que j'ai vingt ans.
- T'as pas vingt ans ! Moi j'ai vingt ans. On peut pas avoit vingt ans tous les deux !
- Et pourquoi pas ?
- Ça à l'air suspect.
- Pas du tout. Y'a plein de gens qui ont vingt ans. C'est dix-huit qui a l'air suspect.
Il fallait admettre qu'elle mentait mieux que lui.


Ma note : 5/5

mercredi 14 septembre 2016

Station Eleven de Emily St. John Mandel et rencontre avec l'auteur


Descriptif éditeur :

Une pandémie foudroyante a décimé la civilisation. Une troupe d’acteurs et de musiciens nomadise entre de petites communautés de survivants pour leur jouer du Shakespeare. Ce répertoire classique en est venu à représenter l’espoir et l’humanité au milieu des étendues dépeuplées de l’Amérique du Nord.

Centré sur la pandémie mais s’étendant sur plusieurs décennies avant et après, Station Eleven entrelace les destinées de plusieurs personnages dont les existences ont été liées à celle d’un acteur connu, décédé sur scène la veille du cataclysme en jouant Le Roi Lear. Un mystérieux illustré, Station Eleven, étrangement prémonitoire, apparaît comme un fil conducteur entre eux…

Le fiche du livre sur le site de l'éditeur (Payot et Rivages) et sur Babelio


Rencontre avec l'auteur :

Ce livre m'a été offert par les éditions Payot et Rivages via Babelio, à l'occasion d'une rencontre avec l'auteur (discussion animé par Babelio, et pendant laquelle les lecteurs peuvent posé leur question + dédicaces). Merci beaucoup à eux ! Ce type d'opération est souvent organisé par Babelio et j'y ai participé plusieurs fois. C'est chaque fois une super expérience, c'est très agréable d'entendre l'auteur et de pouvoir interagir avec sur un livre que tout le monde a lu. On peut alors vraiment en parler plutôt que juste évoquer le contexte sans trop en dévoiler. Et l'ambiance y est toujours super.

Dans ce cas particulier c'était tout particulièrement chouette, j'ai trouvé l'auteur intelligente sans grands airs avec plein de trucs à dire, tout le monde (bon, ok, un peu les mêmes que d'habitude quand même) avait plein de questions et ça m'a donné un éclairage supplémentaire pour ce livre dont je n'arrivais pas à faire la critique. Et j'aime peut-être même d'avantage le roman maintenant.

Je vous propose ici mon modeste compte-rendu de cette rencontre, où je retranscris ce qui a été dit par l'auteur à travers les échanges en espérant ne pas trop déformer ses propos.

La rencontre : compte-rendu

 

Tout d'abord, j'ai trouvé la voix d'Emily St. John Mandel remarquable, agréable et avec un accent très agréable à l'oreille. La traduction était assurée par Fabienne Gondrand qui intervient habituellement sur ces rencontres et qui est vraiment super, s'attachant à bien faire ressentir la sensibilité des auteurs en plus de la précision de ce qu'ils disent (et qui est en plus sympathique). La rencontre se passait dans les locaux de Payot et Rivages, et nous avons été fort bien accueillis (boissons et grignotages de qualité ! :D - La salle était petite et il faisait chaud mais on peut pas tout avoir non plus ^^).

Sur les genres littéraires

Emily St. John Mandel a écrit trois romans noirs, publié chez Payot et Rivages en français, et a changé de genre avec Station Eleven, qui se classe plutôt en roman d'anticipation, bien qu'elle classe elle-même ses écrits comme des fictions littéraires. Elle avait une volonté de changer de genre pour évité de se retrouve piégée dans une catégorie et conserver sa liberté, notamment d'un point de vue éditorial, sans pour autant visé un genre précis. Son idée d'origine était surtout de faire quelque chose de complètement différent, sans crime, qui ne puisse pas s'assimiler à du polar. Elle retombe presque malgré elle dans une littérature de genre, ce qui ne l'embête pas particulièrement : elle revendique le fait que l'on trouve de la fiction littéraire - et de bonnes histoires - dans tous les genre. Elle reconnaît cependant que ça peut être une entrave pour un certain nombre de lecteurs, qui diront par exemple "on je ne lis pas de SF" ou au contraire "je ne lis que de la SF", d'où le fait qu'elle ne veuille pas que tous ses livres soient catégorisés dans un seul genre. Plus généralement, elle est convaincue - comme elle l'a très justement vu écrit sur un blog - qu'un livre n'a pas forcément qu'un seul genre littéraire, et que cette vision de la littérature est bien moins restrictive.
(note de moi : et en plus, sur Babelio, ça permet de faire avancer plusieurs badge d'expertise en même temps !).
Mon avis sur le sujet : je lis de tous et je m'efforce justement d'être peu influencée par les genres sous lesquels les livres sont présentés, mais je constate bien sûr que c'est un effet dominant parmi les lecteurs. Et même en tachant de ne pas se fermer de porte, on a parfois des a priori, surtout que les livres "de genre" propose souvent des schémas de 4ème de couverture qui leur sont propres. Le côté emphatique dramatique des résumés de SF me gave, tout comme les larmoyants-psychalistes des premiers romans littéraires possédant une ambiance marquée, et ont tendance à me détourner des ces livres (enfin, parfois à raison quand même. Et je suis parfaitement d'accord avec la remarque sur la variété des genre que peut avoir un même livre, si généraliser cette vision peut rendre les lecteurs et éditeurs moins pédants, tant mieux !)

Sur la SF, et le post-apocaliptique  en particulier

Emily St. John Mandel lisait beaucoup de SF étant ado, elle avait entre autres été particulièrement marquée à 15 ans par  Un cantique pour Leibowitz de Walter Michael Miller (qu'elle dit être un classique - je la crois). Adulte, elle en lit toujours mais moins, et plus récemment a lu plusieurs roman se passant dans des univers post-apocalyptiques. Cependant, elle a évité d'en lire pendant la rédaction de son livre, afin d'éviter de s'inspirer trop directement ou de copier sans s'en rendre compte des aspects de livre similaires. Elle s'est par contre rendu compte que pour faire un monde cohérent il fallait faire pas mal de recherche, principalement dans son imagination mais aussi en lisant certains document comme des journaux de bord de survivalistes (dont apparemment la lecture est assez flippante^^) qui expliquent comment ils résolvent leurs problèmes quotidiens, dont certains que l'on aurait pas de suite imaginer tel que par exemple faire du savon. Côté imaginaire, il s'agit surtout d'extrapoler et d'inférer des conséquences, de se poser plein de questions sur comment faire telle ou telle chose, de se demander comment vivent tout un panel de personnages très différents, avec des réactions très variées.

Côté catastrophe, elle n'a pas de traumatisme ou de terreur particulière engendrée par les grippes aviaires et autres événements du genre défrayant la chronique de temps en temps mais a choisi la grippe car c'est une maladie qui touche les occidentaux, que quasiment tout le monde a eu, dont le lecteur saura a priori à quoi ça ressemble. Bref, ça lui semblait nettement plus parlant côté identification qu'une maladie imaginaire ou que des variantes d'ébola (Note de moi : j'ai lu un polar sur ce thème). Après, est-ce crédible médicalement, une grippe foudroyante tuant en quelques heures ? Elle ne sait pas mais invoque à ce sujet une anecdote amusante.

 Lors d'une discussion au festival America (le week-end passé), Peter Heller lui a confié l'histoire suivante :
Pour son roman La constellation du chien, Peter Heller, anciennement journaliste et possédant donc de nombreux contacts, a demandé à un expert en médecine/biologie (?) si sa grippe ultra-meurtrière pouvait être crédible, et il s'est vu répondre que non. Il a ensuite demandé à un spécialiste en arme biologique ce qu'il en pensait, et ce dernier lui a répondu "Une grippe comme arme biologique ? Oui, ça peut marcher !".


Son livre se détache de la plupart des post-apo en cela qu'il s'intéresse plutôt à l’avènement d'un nouveau monde qu'au chaos et à la violence qui suit l'effondrement - sujet bien couverts sur lesquels elle ne trouve pas grand chose à dire de neuf.
(note de moi : à mon avis pas mal de post-apo - dont Celle qui a tous les dons de Mike Carey que j'ai lu dernièrement - ont le côté avènement d'un nouveau monde mais comme une sorte d'épilogue seulement)
Dans Station Eleven on se situe une vingtaine d'année après l'écroulement du monde moderne, s'il y a un vrai recul technologique le monde s'est réorganisé, à un niveau plus local.

Une écriture non-linéaire


Le roman est écrit de manière non-linéaire, avec des chapitres concernant chacune différentes époques pour divers personnages.

C'est une structure que Emily St. John Mandel aime beaucoup lire et écrire. Ça donne un côté ludique : il faut en quelque sorte reconstituer le puzzle formé par les différentes bribes d'informations pour en faire un tout cohérent. De plus, c'est une façon agréable de développer les personnages (moi : sans devenir lourdingue et larmoyant) en ajoutant des choses sur eux au bon moment, et en les dépeignant à travers les yeux des autres personnage. Ça crée également du suspens, de l'envie de connaître la suite et les éléments manquants. Et, dans ce cas précis, ça lui a également permis de mettre en avant le contraste avant/après en en juxtaposant les scènes.

Côté écriture, elle n'écrit absolument pas de manière linéaire non plus. Ce mode de narration lui permet d'éviter le syndrome de la page blanche : quelques chapitres sur un personnage qui inspire sur le moment, puis en changer quand ça bloque pour y revenir plus tard. Elle a écrit sans avoir de plan précis de ce qui allait se passer, juste des idées à droite à gauche, et sans connaître vraiment la fin, c'est pas drôle d'écrire sinon ! Et donc, comment savoir quand le roman approche de sa fin ? À un moment semble naturellement se dessiner une fin satisfaisante. Et quand on a écrit 350 pages on se dit que c'est déjà pas mal !

Il a ensuite fallut de nombreuses révisions pour rendre le livre lisible. Le premier brouillon était vraiment pas lisible ou cohérent ! A terme, elle a fini par lui trouver une forme satisfaisante (et je suis d'accord : le livre est bien fini :) )


Au cœur du roman : l’aléa de ce qui reste

Une des principales questions que pose ce roman est "que restera-t-il après l'effondrement du monde ?", notamment du point de vue des arts ou plus généralement de la culture .
Bien sûr, on pense tout d'abord aux grands noms - illustré ici par Shakespeare et Beethoven que la troupe itinérante continue de faire vivre. Mais d'autres survivrons aussi, parfois plus par hasard que par choix, comme pourquoi pas une bande dessinée auto-éditée. Sans y faire attention, elle a intégré de nombreuses formes d'art dans son histoire. Si ce n'était pas à dessein, elle en ait heureuse et l'explique par le fait qu'écrire agrège ce qui nous est cher.

Il en va de même pour nos souvenirs, et notamment nos souvenirs d'enfance : les scènes les plus clairement ancrées dans notre mémoire sont souvent quelques éléments isolés (une après-midi au parc, un parfum de glace, la pièce de théâtre dont on a été la star plutôt que le visage précis de nos parents à l'époque). Mais aussi de la manière dont on se souviendra de nous : et si finalement tout ce qui restait d'un acteur qui court après de grands rôles serait des article de presse people ?

La mémoire toujours est au centre d'une autre question soulevée par le roman : est-ce que nos souvenirs et nos regrets ne sont pas souvent des poids qui nous empêche d'avancer quand de nouvelles générations seront d'avantage dans une dynamique constructive ? Dans le cas d'une catastrophe, plus l'on se souvient, plus l'on a perdu. Et bien sûr, notre mémoire évolue en réaction à un tel traumatisme.

Une ode ou une dénonciation de la technologie ?

L'auteur a une réponse finalement bien simple : les deux !

Elle est à la fois fascinée par les nouvelles technologies (quand on pense que l'utilisation d'un téléphone portable - ce que l'on fait tous les jours sans y penser - consiste à envoyer un message à travers le ciel jusqu'à un satellite en orbite qui va ensuite redescendre pour trouver le destinataire, c'est assez formidable) mais inquiète des effets que ça a sur notre manière d'être : on est facilement distrait de l'essentiel.

C'est un thème sur lequel il y a beaucoup à dire, et elle voulait écrire sur la technologie. Une manière de le faire était de parler de sa disparition, et c'est ce qui a donné son genre et son histoire à ce roman pour lequel elle imaginait initialement l'histoire d'un théâtre itinérante jouant de nos jours.

Quoi qu'il en soit, cela est aujourd'hui une part fondamentale de notre culture et être brutalement privé ne serait-ce que d'électricité (qui nous semble tellement aller de soi) changerait bien des choses.

Shakespeare

Au début de l'écriture, elle pensait donner à sa troupe un répertoire nettement plus varié, allant des pièces de Shakespeare jusqu'à des œuvres conçues pour la télé. Mais elle trouvait incongru que le public du futur qu'elle décrit s'intéresse à des œuvres basées sur des problématiques et des histoires intrinsèquement liées à notre mode de vie actuel qui aurait disparut.

Finalement elle a opté pour juste du Shakespeare, en particulier parce que la vie et l’œuvre de Shakespeare raisonne particulièrement bien avec la vie post-apo qu'elle décrit : à l'époque il y avait de nombreuses compagnies itinérantes, pas d’électricité, lors de la période élisabéthaine les populations étaient régulièrement décimées par la peste bubonique, ce qui hantait probablement les gens de l'époque.

Et puis, point de vue thématique et fils rouge, Arthur lui semble tout à fait le genre d'acteur à rêver de jouer du Shakespeare; et le  Roi Lear est parfait comme point d'orgue avant la perte totale de tout ce que l'on connait, puisque c'est précisément autour de cela que se construit l'intrigue de la pièce.

Et l'opposition optimisme/pessimisme ?

Elle ne voit là encore pas les choses comme cela, le but n'est pas de faire une fin heureuse ou malheureuse mais d'imaginer ce qu'il pourrait se passer. Et peut importe les bouleversements potentiels, une chose est certaine : notre civilisation continuera de changer et d'évoluer comme elle l'a toujours fait, et c'est avec cet œil qu'elle interprète la fin de son roman.

Il n'est donc pas possible d'imaginer un monde où tout deviendrait horrible partout et toujours : il y aura toujours des bulles d'espoirs et d'humanité, des moments où certains groupes de personnes iront de l'avant. Et forcément aussi toujours des prophètes avec leurs cultes obscurantiste qui apparaitront pour trouver une explication simple ("tout cela fait partie d'un plan", "nous avons dirigé le courroux de Dieu sur notre civilisation dévoyée", etc) à des évènements tragiques qui, juste, sont arrivés. Ça a été le cas à chaque fois qu'il y a une un grands vide dans le pouvoir en place, ça continuera d'arriver.

Les personnages 

Emily St. John Mandel n'a pas commencé la conception de son roman en ayant une liste de personnages en tête. Elle savait qu'elle voulait raconter l'histoire d'un troupe itinérante, et elle avait en tête la scène d'ouverture avec Arthur qui meurt sur scène. De suite, cela donne plusieurs personnages : Jeevan le sauveteur qui vient à son secours, les autres participants à la pièce, dont la petite fille inspirée par la mise en scène de James Lapine du Roi Lear (sa pièce préférée, qui de plus raisonne avec les thèmes du livre (moi j'en sais rien je l'ai jamais vu ni lu)). Puis, en imaginant la vie qu'Arthur a dû avoir sont apparus Miranda et Clark, ses deux personnages préférés.

Elle pensait initialement faire de Clark un personnage plus secondaire mais elle l'appréciait tellement qu'elle s'est retrouvé à le faire apparaître à plusieurs reprise, et il a finalement pris une place importante dans le récit.

Miranda est le personnage le plus généralement apprécié, y compris par son auteur. C'est un personnage touchant auquel on peut facilement s'identifier. Bien qu'elle ne soit pas un avatar de l'auteur elle partage certains éléments biographique avec elle : elle vient de la même petite île (renommée pour le roman), elle a appréhendé la notion de vie privée pour ma première fois en arrivant à Toronto et elle pratique son art en marge de son travail alimentaire.

C'est le personnage du prophète qu'elle trouve le plus réaliste, malgré les reproches qu'elle a reçu à ce sujet.

Arthur est le personnage central du roman, elle le décrit comme l'étoile noire autour de laquelle les autres personnages gravitent. C'est un élément indispensable à la structure du roman : celle-ci est assez compliquée, avec beaucoup de personnages, de points de vue et d'époques et il faut un fil rouge auquel se raccrocher. C'est également lui qui marque la transition entre l'avant et l'après, sa mort marque les derniers instants "normaux" de l'ancien monde. C'est pour cette raison qu'elle lui a choisi une mort "naturelle" plutôt que par la grippe, fléau qui force l'apparition d'un nouveau monde.


Station Eleven le roman graphique : un fil rouge

À part Arthur, deux éléments servent de fils rouges et son retrouvés à différents endroits du récit : le presse-papier et la bande dessinée de Station Eleven, ce qui donne une cohérence et des points d'accroches au récit.

Pourquoi avoir choisi de la BD ? Elle voulait une forme d'art pouvant être travaillée à son bureau pendant les heures de boulots. Et certaines BD/comics (note de moi : l'auteur étant américaines tous ces termes ne recouvrent pas forcément la même chose que pour nous, où de toute façon les limites sont toujours difficiles à définir) sont vraiment magnifiques.

Petit à petit de plus en plus de parallèles peuvent se faire entre l'univers et l'histoire de la BD et celui du monde post-apo dans lequel nos héros évoluent, ce qui permet d'amplifier la situation et de renforcer l'ambiance.

Son éditeur UK a eu l'idée brillante d'insérer une planche de la BD dans la première édition (UK donc) à la page où dans l'histoire une page de la BD se détache et tombe par terre.

La planche de Station Eleven dessinée par Nathan Burton pour l'édition U.K. du roman


Et ensuite ?

Il n'y aura pas de suite :  Emily St. John Mandel a passé assez de temps comme ça à penser à la fin du monde ! Et elle a envie de faire encore autre chose.

Les droits ont été vendus pour le cinéma. D'après elle, habituellement on vend les droits et ensuite il ne se passe rien du tout mais en l'occurrence elle a crut comprendre que quelqu'un bossait sur le script. Il va falloir attendre pour voir ce que ça donne.

Elle a un nouveau projet en cours, elle pense en être à peu près à la moitié du brouillon du premier jet : c'est clairement trop tôt pour en parler, elle ne le fera que quand elle pourra avoir un peu plus de recul !


Ma critique :

J'ai aimé beaucoup de choses dans ce roman : les personnages sont intéressants, bien développés et exploiter, le style est très agréable à lire, on a envie de tourner la page, on se laisse emporter par l'ambiance. J'ai aimé l'histoire aussi qui se construit par touches successives plutôt que par des actions héroïques. Il se passe des choses certes mais en majorité on regarde les personnages vivre. Ce n'est que rarement épique et j'aime ce côté que je trouve réaliste. Les personnages ne se contentent pas de subir, ils vont réagir à ce qui leur arrive pour y faire face, mais il ne vont pas non plus aller à tout prix de l'avant pour aller chercher quelque chose qui ne les concernent pas. J'ai apprécié ce côté très humain, égocentré sans être égoïste. Au final, le livre n'est pas plein de péripéties, mais on ne s'ennuie pas, notamment grâce au large panel de portraits brossés.

Malheureusement, j'ai eu un peu plus de mal avec l'univers post-apo sans électricité décrit, que je trouve un peu banal, et qui insiste sur les mêmes ficelles que par exemple la série Revolution (qui pour le coup est pas terrible). Personnellement, je trouve le côté perte de technologie décrit avec beaucoup trop d'effets dramatiques et peu crédible : je la trouve trop totale alors que sur certains points des systèmes palliatifs devraient pouvoir se mettre en place relativement rapidement, et je ne crois pas au "retour à la vie sauvage". De même, l'épuisement des ressources disponibles me semble arriver incroyable vite pour si faible proportion de population survivante.

Bon, on voit quand même justement dans ce roman l’émergence de nouveaux systèmes d'organisation par exemple, et ça c'est chouette, mais ça me semble intervenir trop tard et de manière trop locale.

Et puis, c'est de la fiction, pour on peut juste se dire que c'est comme ça et puis c'est tout. Il n'empêche que du coup j'ai gardé une certaine distance avec le roman : pas assez fantasque pour oublier mon incrédulité, pas assez réaliste pour m'en débarrasser.
Je suis néanmoins moins sceptiques sur les thèmes abordés après la rencontre avec l'auteur, qui en a donné un éclairage intéressant. Je ne suis toujours pas convaincue du réalisme de la chose, mais je pense que les questions soulevées - notamment d'un point de vue culturel - méritent de l'être.

Ma note : 3.5/5

jeudi 1 septembre 2016

Celle qui a tous les dons de Mike Carey



Descriptif éditeur 

Tous les dons ne sont pas une bénédiction

Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.

Melanie est une petite fille très particulière...

La fiche du livre sur le site de l'éditeur (l'atalante) et sur Babelio.

Ma critique 

Je me suis laissé prendre par ce roman, choisi au hasard et dont le résumé ne m'avait pas révélé grand chose. Et je n'ai pas cherché beaucoup plus loin avant de me lancer dedans (j'aimais bien le titre).

J'ai justement apprécié de ne pas trop savoir à quoi m'attendre et que ça se définisse au fur et à mesure. On découvre en même temps que l'héroïne - ou presque - sa place dans le monde. Les chapitres se focalisant sur elle en début de roman, avec sa vision très partielle et particulière des choses, m'ont beaucoup plut. C'est original et l'écriture simple y est belle, emprunte d'une naïveté intelligente. J'ai moins aimé les chapitres d'introductions des autres personnages, nettement moins originaux, plus grandiloquents et lourd, et un tantinet longuets.

Quand l'action commence le ton change pas mal, et on se retrouve avec un récit plus classique qui oscille entre divers personnages et peripéties à bon rythme. On y retrouve les schémas habituels des romans fantastiques ado/adulte, le style n'est ni ampoulé ni trop plat, mais peu original et se lit avec facilité. On suit un petit groupe de personnages auxquels on s'attache. C'est prenant, et c'est ce qu'on demande.

La morale et les grands élans sentimentaux manquent parfois de subtilité et sont répétitif et très classiques. Un partie d'entre eux par contre est bien traité avec une certaine justesse et des petites touches originales.

La fin est bien fichue, plus satisfaisante que ce à quoi je m'attendais.

Un bonne lecture détente.

Ma note : 3/5