mardi 19 janvier 2016

Prendre Gloria de Marie Neuser


Descriptif éditeur :

« Vous regardez entrer une amie dans une église un dimanche à 11 h 30. »

Dans la commune italienne de P., on sauve les apparences. Et surtout le dimanche. Le 12 septembre 1993 a dérogé à la règle.
Ce jour-là, Gloria Prats quitte son amie Elena pour honorer un rendez-vous. Elle franchit le perron de l'église de la Miséricorde. Un rendez-vous furtif, pas plus de quelques minutes.
Le 12 septembre 1993, les minutes deviennent des heures. Gloria ne ressort pas.
Une fugue, à coup sûr. Ou un coup de ce petit Albanais trop discret pour être honnête. Tout, mais pas le principal suspect, protagoniste numéro 2 du rendez-vous : Damiano Solivo.

Comment on construit un monstre, comment le pouvoir oblitère la vérité dans une ville de province pétrie de règles ancestrales. Prendre Gloria est un roman noir et une puissante critique sociale, genèse du diptyque tiré d'un fait divers qui tourmenta l'Italie et l'Angleterre de 1993 à 2011.

À propos de Prendre Lily :
« C'est un thriller lent, entêtant, la traque désespérante d'un homme-savonnette qui toujours échappe. Le roman ne perd jamais son souffle. »
Télérama
« Une traque fascinante pour coincer un psychopathe. »
Paris Match

La fiche du livre sur Babelio, sur le site de l'éditeur


Le diptyque Prendre femme :

Ce livre est le deuxième tome du diptyque Prendre femme, constituer de Prendre Lily et Prendre Gloria. Les deux tomes peuvent se lire de manière indépendante. Le premier se concentre sur la traque d'un tueur en série italien en Angleterre. Je ne l'ai pas encore lu, mais il a apparemment une structure policier/thriller relativement classique avec un héros flic qui surveille et cherche à arreter le principal suspect dans au moins un meurtre mais sans que l'on puisse trouver de preuve décisive.
Le deuxième tome se concentre sur le premier meurtre de ce même tueur, mais surtout sur tout ce qui évolue autour : l'enquête embourbée, les cachotteries de tout à chacun, le système judiciaire italien ou d'autres autorités soumis à la mafia, et les diverses raisons qui font que malgré que le corps soit resté quasiment à portée de main 17 ans durant personne ne l'ai trouvé et que le coupable n'ait pas été inquiété. Plus vraiment du policier donc, et clairement pas un thriller.

Les romans s'inspirent (et même un peu plus) du fait divers du Haircut Killer

Ma critique :

Moi, j'aime bien tout ce qui est autour du policier sans en être, donc forcément je me suis sentie interpellée par ce tome. Au cours de chapitres cours, différents points de vue, souvenirs ou explications se succèdent. On y apprend plein de petits détails différents, les personnages ont des motivations très variés et les secrets et mensonges se multiplient pour plein de raisons différentes, certaines d'importance énormes et criminelles, d'autres mesquines, et tout une palette entre les deux, y compris de pieux petits mensonges ou de la terreur face à la menace.

Les époques s'etremèle, les deux principales étant 2010 où le corps de Gloria est retrouvé, et 1993 où elle a été tuée, mais plusieurs chapitres portent sur d'autres periode. Très vite on sait donc à peu près comment ça a commencé et comment ça finit. Mais il va falloir creuser pour comprendre tout ça plus précisément et surtout comprendre pourquoi ça s'est passé, et surtout pourquoi est-ce que la découverte du corps ou de l'assassin ne s'est pas faite avant.

Il y a de nombreux éléments, attendus ou pas, et des rebondissements momentanés. Le rythme est globalement très bon et on reste sans arrêt sur sa fin d'un chapitre à l'autre, mais sans que l'action ne sois entrecoupée de chapitres inutiles là pour mettre du suspens inutilement. On regrette de quitter un personnage sans en savoir plus, mais on est content du nouvel élément apporté par le nouveau personnage en scène.

J'ai un peu regret que les errances soient toutes vues avec beaucoup de recul, dans le roman, absolument tout le monde est persuadé en tout temps de l'identité du coupable, ou presque. C'est ce qui fait la force du roman avec sa spirale de noirceur mais aussi sa faiblesse : c'est un peu lourd sur l'accusation du meurtrier de tous les vices du monde.

L'écriture est fluide, avec des changements de tons entre chapitres mais sans être très colorée.

C'est très fortement basé sur un fait divers et personnellement ça m'a mise un peu mal à l'aise : on ne sait pas trop où est le vrai du faux, et on s'amuse (parce que oui c'est un roman loisir, qu'on lit avec plaisir, où l'on veut savoir et diséquer les motivations des personnages) autour de personnes réelles sur un fait encore bouillant. Les noms ont été changés mais restent proches de la réalité, aucun doute n'est possible. Le plaisir qu'on éprouve à lire a quelque chose de voyeur - comme dans tout policier, je pense - ce que j'ai du mal à accepter pleinement lorsque ça concerne des personnes vivantes ou encore bien présentes à l'esprit de leur proches (et qui n'ont pas choisies d'avoir une vie publique), qu'elles soient blanches comem neige ou profondément viciées. Un détail que j'ai trouvé agaçant : les villes concernées ne sont pas nomées, et simplement désognées par P. ou B. ce qui je trouve est assez désagréable à lire.

Un bon roman donc, que j'aurais sans doute approuvé sans reserve sans ce petit malaise dû au réalisme de la chose.

Ma note : 3/5

La rencontre avec l'auteur : 

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération organisé par Babelio (oui encore) et Fleuve noir : Merci à eux ! J'ai pu participer à la rencontre avec l'auteur dans les locaux de Babelio, et encore une fois c'était bien intéressant et fort sympathique (j'ai encore tenu la jambe des heures durant à l'équipe Babelio, ils vont finir par me mettre dehors un jour).

L'auteur est très dynamique et pleine de passion: la rencontre a été animée ! Surtout que le public était également très curieux avec beaucoup de questions et de commentaire. Et comme d'habitude Bibalice a bien mené la rencontre.

L'échange a beaucoup tourné autour de l'affaire Claps (la famille de la fille disparue IRL) et du rapport de l'auteur à l'enquête. Marie Neuser a découvert l'affaire après la découverte du corps. Prise de curiosité, elle va chercher un peu plus d'infos sur l'affaire et tombe alors sur un terrible imbriglio incompréhensble de faits plus ou moins contradictoires, tout en étant particulièrement touchée par la famille de la victime. Elle va alors tenter de déméler tout ça en amateur, et se retrouve comme aspirer par l'affaire.

En racontant cette histoire invraisemblable à un ami elle se voit répondre avec humour : "tu as trouvé le sujet de ton prochain roman !", ce à crois elle ne croit pas une seconde. Et pourtant, dans la nuit d'après le déclic se fait et alors le roman parait être une évidence.

Elle passe trois ans sur le roman et globalement sur l'affaire. De très nombreux éléments d'enquête sont mis à disposition du public (par exemple les procès filmer, ou de nombreuses séquences de l'émission Chi l'ha visto qui proposent également de consulter des pièces du dossier). Elle tente de donner un sens à tout cela, et fait des petites fiche sur chaque élément et leur chronologie avant de tenter de les mettre en rapport.

Et petit à petit un roman se construit autour de cette analyse. Il y a alors deux grandes parties : la partie enquête et traque anglaise, dont les informations viennent principalement de la presse britanique ou italienne, et la partie fouilli italien avec ses grosses interrogations : comment n'a-t-il pas été arrêté avant ? Comment est-il possible que le corps n'est pas été retrouvé avant ? Qui a fait obstruction et comment ? Pourquoi ces décision de la procureur ? Il devient alors clair qu'il s'agit de deux livres très différents.

Pour Prendre Gloria, elle imagine les motivations des personnages qui ne parlent pas ou dont les mensonges sont maintenant évidents. Elle tente de donner une logique à ce qui semble ne pas en avoir et rempli les trous. Ce faisant, elle reste néanmoins toujours dans le cohérent. Il s'agit d'une explication possible, et elel reconnaît être assez fière d'elle parceque "ça colle". Elle dit même avec humour : "L'affaire Claps, c'est moi qui ait tout compris !".

Un gros point positif : comme la rencontre se fait avec des gens qui ont normalement tous lu le livre, on a pu parlé ouvertement de tel ou tel éléments, de est-ce que telle explication a été montée de toute pièce ou pas, etc. Bref, je reste convaincue que c'est un super format de rencontre.

La démarche m'a énormément fait penser au jeu Crimebox Investigation, dont je me suis du coup dépéchée de mettre une critique sur mon blog.

Anecdote : le hasard a fait qu'elle a travaillé avec un italien venant précisément de P., lieu de la disparition d'Elisa Claps.

Pour l'édition de ce livre, l'auteur a eut recourt à un agent littéraire. Intérrogé à ce sujet, elle explique que c'est l'agent qui l'a contacté parce qu'elle n'avait pas publié de livre après quelques succès, pour lui demandé si elle avait quelque chose en stock ou en cours. Elle réalise alors qu'elle n'a pas le temps et l'envie de se préoccuper du côté recherche/relation éditeur, et lui confie Gloria. L'entente se fait apparemment sans soucis. Elle semble très satisfaite de ce système, et de son agent en particulier.

Parmis les autres thème abordé, on a discuté des différence culturelle entre l'Italie du Sud(des années 90) et la France, principalement autour de l'omniprésence de la religion (les curés s'occupent de tous le parascolaire, des groupes de musiques punk jouent sous des crucifix, la vie publique est globalement liée à l'Eglise, on né dedans quel que soit nos convictions), sur le système judiciaire (tous les éléments à la portée du grands publics, les journalistes qui s'emparent complètement des faits, les proces filmés) et les mafias (tous les petits arrangements entre notables et menaces diverses, les petites mafia de ceux qui ont quelque notoriété).

J'espère ne pas trop avoir déformée les propos de l'auteur, mais j'aurais du mal à le garantir.

Après la rencontre a eut lieu la séance de dédicaces/petits fours. Marie Neuser a pris le temps de discuter avec tous les lecteurs. Comme d'habitude l'accueil de l'équipe Babelio était super et les lecteurs présents très sympathiques, ont a d'ailleurs pas mal échangé. De belles rencontres après une belle rencontre ! Et en fait de soirées l'auteur rejoins les rares survivants et l'équipe Babelio pour une discussion détendue mais fort intéressante (par exemple, j'y ai appris qu'après avoir lu une critique utilisant ces termes elle regretter de ne pas avoir penser au titre "Rendre Gloria" pour ce tome, et qu'elle craignait de decevoir les lecteurs de Prendre Lily car Prendre Gloria est d'un genre assez différent et peut-être moins populaire. Si ça ne semble pas être le cas pour les très grands lecteurs (les avis babelio sont positifs), c'est peut-être le cas pour un public plus large).



Crimebox investigation de Cymon Kraft




Descriptif éditeur :


Tous les amateurs de polars littéraires ou cinématographiques brûlent de démêler le vrai du faux, de résoudre le casse-tête de l’enquête avant le héros de l’histoire.
Dans une ville anonyme des États-Unis d’Amérique, un horrible meurtre a eu lieu. VOUS êtes les enquêteurs chargés de cette affaire.

Principe du jeu
Crimebox – Investigation est un jeu de narration et de déduction.
Avec le même matériel, deux modes de jeu s’offrent à vous :
 L’enquête (pour 2 à 6 joueurs) : résolvez, tous ensemble ou individuellement, une «affaire» criminelle en vous aidant d’indices dévoilés au fur et à mesure de la partie. Ferez-vous preuve de suffisamment de logique et d’imagination pour confondre le coupable ?
 Le procès (de 4 à 8 joueurs) : incarnez, seul ou en équipe, un avocat chargé de défendre un suspect ou alors le procureur qui doit en faire condamner un. Soyez convaincant. N’omettez aucun détail, imaginez tous les scénarios possibles et sortez vainqueur de cette confrontation judiciaire !
Le jeu sur le site de l'éditeur

Ma critique :

Crimebox est un bon jeu narrativiste où le but est de trouver une explication convainquante aux différents éléments d'une enquête policière. Pièce que l'on va placer soi-même, parfois avec une petite idée derrière la tête. Parce que bon, ce serait quand même nettement mieux si l'enquête concluait à l'innocence de notre client.

On a vraiment le plaisir de l'enquête à base de "mais comment c'est possible d'expliquer ça ??". Et avec des joueurs imaginatifs on peut vraiment créer des scénarios bien sympa où chacun des éléments contribue à la solution trouvées. Avec des joueurs moins céatif, où les jours/tirages un peu moins inspirés, certains de ses éléments se trouveront là un peu plus par hasard. Mais je vous assure que TOUT est explicable. 

Deux modes de jeux sont proposés, mais jouer avec des camps aide franchement à trouver des motivations au placement des cartes, qui se fait sinon sans grande conviction (on peut aussi mettre dès la mise place tous les éléments si les joueurs préfèrent. Ca rend l'enquête plus obscurs et peu faire sécher, mais ça permet aux indécis de ne pas avoir à jouer la phase placement de cartes). Le mode compétitif se fait normalement à 4, mais avec des joueurs de bonnes foi on peut le jouer à 3. Ce mode permet d'être un peu méchant et lance de mini défi entre joueur "vas-y, explique que l'on est trouvé un couteau avec les empreintes de ton clients et le sang de la victime saignée à blanc sur la scène du crime s'il est innocent", et si c'est sympa de voir nos adversaire patauger, c'est encore plus mémorable de les voir s'en sortir ! 

Comme tous les jeux où les joueurs doivent utiliser leur imagination pour construire un récit commun, le jeu peut tomber à plat si certains joueur ne sont pas inspirés, ne rentrent pas dans l'ambiance, où ne sont pas dans le même état d'esprit que les autres. C'est aussi plutôt un jeu de joueur, dans le sens où il faut jouer avec fair play et bonne humeur pour que les parties marchent bien. On aimrait avoir un peu plus de cartes parfois pour des parties plus variées - notamment les cartes "premières observations" (de type "la victime est nue", "la victime a été torturée",...) parce qu'elle oriente souvent pas mal les parties. Et enfin si on y joue trop souvent on retombe un peu sur les mêmes schémas. 

Malgré ces défauts c'est le sens jeu que je connaisse qui procure vraiment des sensations d'enquête sans avoir de scénario pré-établi, et c'est déjà énorme. L'ambiance y est, et avec des joueurs se prenant au jeu ça donne des choses vraiment chouettes. Les parties durent chez nous environ une demi heure (un peu plus à plus nombreux), ce qui est une durée idéale pour ce genre de jeu (c'est d'ailleurs la durée d'un épisode classique de série policère, non ?)

La boite (en tout cas la mienne, sur l'ancienne édition) contient des nouvelles qui sans être formidables ne sont pas désagréables, et permettent en tout cas de bien saisir l'ambiance du jeu. 

 Ma note : 3/5


L'extension : Crimebox Paranormal




Le jeu possède une extension qui permet de renouveler les parties, autour du thème paranormal. Le thème est sympa et l'extension marche, on retrouve typiquement des oppositions Scully contre Mulder où un camp va soutenir la cause surnaturelle pendant que l'autre va tenter la rationnalité, ce qui est bien sympa. On restreint par contre encore un peu le public de joueurs avec qui ça marche bien.
Certaines cartes de l'extension amènent forcément l'enquête sur des pistes très spécifiques. Pour se contenter d'enrichir le jeu de bases avec plus de possibilités, ils faut doc un peu trier les cartes et ne pas toutes les inclure à toutes les parties, sinon la porportion de cartes "paranormales" est trop importante pour rester sur un registre plus classique. J'aurais aimé quelques cartes plus classique pour enrichir le jeu de base en général.

Le Nid, Cocon ludique - Bar à jeux


C'est mon boulot !

Je travaille maintenant dans un bar à jeux : Le Nid, 227 rue Saint Martin (à 5minutes à pied de chez moi, si c'est pas merveilleux !). J'y sers à boire, je prépare des planches et des brunchs et j'y aiguille les joueurs ou acheteurs. Le boulot comme l'ambiance me plaisent énormément, et pour moi qui aurais pas cru pouvoir un jour bosser dans l'univers du jeu, c'est comme un rêve qui se réalise ! (Bon, un rêve plus fatiguant que reposant quand même, d'ailleurs j'ai rarement aussi bien dormi que dernièrement).

Donc, si vous passez en soirée entre le lundi et le jeudi, ou en journée le dimanche vous pourrez me voir bosser !

Vous vous en doutez donc, la suite de cet article sera très partiale.

Le principe 

C'est une boutique de jeu sur l'avant, et un grand bar à jeux partout ailleurs. Pour venir jouer, il y a un droit d'entrée de 3€, plus au moins une consommation par personne. L'accès au jeux est complètement libre après ça (plus de 500 références, avec vraiment tout type de jeux - excepté les grands classiques en fait. En particulier, tous les jeux en ventes sont disponibles au bar).  

L'espace est lumineux avec de grandes tables, on est à l'aise pour jouer ! En soirée, et en particulier pour les grands groupes, il vaut mieux réserver. 

Pour les jeux, le choix se fait devant les grandes étgères, triées par grands type de jeux (ambiance, deux joueurs, coop, tactique/stratégique, gros jeux, jeunesse). On est là pour répondre à vos questions et vous donner des suggestions si vous manquez d'idées :). Les joueurs sont ensuite autonomes pour lancer la partie, même si on est là en cas de gros blocage ou de questions (enfin, pour être honête, entre 19h30 et 20h30 c'est souvent difficile de nous chopper plus de 5 minutes à une table). 

Il y a des groupes de toute taille, et le fonctionnement "normal" c'est que l'on vient pour jouer avec son groupe. Il est parfois possible de trouver une table d'adoption si on est seul, ou deux nouveaux amis si on vient à deux, mais hors soirées spéciales on repose pas mal sur la chance pour ça. 

Il y a pas mal d'évènements organisés (des éditeurs ou auteurs qui viennent présenter leur jeux, des tournois), où pour le coup on peut venir seul sans soucis. Ou à plus. C'est toujours très convivial, et en général ça concerne de très bons jeux ! 
Le planing est dispo sur la page facebook : https://www.facebook.com/lenidcoconludique/events


Les mardis soirs l'association des joueurs anonymes (attention, j'ai des billes là-bas aussi :p) est présente pour rassembler tout type de joueurs, se retrouver dans une ambiance sympa et expliquer les règles. Bon, j les adore, c'est pile mon ambiance et je m'y suis fait de très bon amis, et c'est en y animant que je me suis faitr connaître du Nid, donc ils sont forcément géniaux. 
Ils font aussi d'autres soirées ailleurs. Et un jour ils auront probablement un article pour eux ici. 
Leur page facebook (site web, bientôt !)


Le dimanche, c'est brunch ! Là le fonctionnement est un peu différent : c'est 25€ tout compris :accès, boisson chaude à volonté, jus de fruits, viennoiseries, grande assiette salée (tarte, salade, petit rouleau speck-fromage, tartinades, pain grillé) et dessert (faisselle et tarte). Et super ultra bonus : c'est moi la chef. Bref, encore une fois, c'est absolument géniale. 

Les coordonnées 

(Parce que quitte à faire de la pub autant le faire bien)

Le Nid- Cocon ludique
227, rue Saint Martin
75003 PARIS

0782752300 (réservations conseillées pour les groupes de plus de 5)

Page Facebook (avec en particulier les évènements à venir)

Les horaires :
Lundi : 18h – 1h 
Mardi au Samedi : 12h – 1h 
Dimanche : 12h – 20h

La petite lumière de Antonio Moresco



Descriptif éditeur : 

« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant » : ainsi commence La Petite Lumière. C’est le récit d’un isolement, d’un dégagement mais aussi d’une immersion. Le lecteur, pris dans l’imminence d’une tempête annoncée mais qui tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments déchaînés du paysage qui s’offrent comme le symptôme des maux les plus déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible.

L’espace fait signe par cette petite lumière que le narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d’aller chercher la source. Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d’un voyage dans une forêt animée, une petite maison où vit un enfant. Il parvient à établir un dialogue avec lui et une relation s’ébauche dans la correspondance parfaite des deux personnages. Cette correspondance offre au narrateur l’occasion d’un finale inattendu.

La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l’existence.

La fiche sur Babelio


Ma critique : 

J'ai beaucoup aimé ce livre, qui m'a était conseillé par un bibliothécaire (merci à lui !). On est dans le flou sans trop savoir ce qu'il se passe. On suit un homme qui vit isolé et détaché du monde dans les montagnes. En face s'allume le soir une petite lumière. L'ambiance est globalement un peu étrange ou mystique*. Peu à peu des choses se révèlent mais tout est loin d'être expliqué. A fuir donc pour ceux qui aiment la rationnalité par-dessus tout. Tout comme pour ceux qui aiment les histoires bourrées d'actions, ce petit roman est plutôt contemplatif, mais sans être ennuyeux. 

C'est surtout très bien écrit avec une focale très humaine, pleine d'empathie. Le "héros" de l'histoire semble depressif, peu enclin à faire quoi que ce soit, sans que ce soit décrit avec aucune lourdeur. Ca explore plus le côté apathique que déprimant, et c'est assez rarement bien fait pour être remarqué (en tout cas, je connait pas). L'histoire s'articule autour d'une fascination sans passion, d'un élément qui semble à la fois être étrange et dans l'ordre des choses. 

Mon coup de coeur de la fin d'année 2015. 

*J'arrive pas à retrouver le mot que je cherche mais ça ressemblerait à l'équivalent de l'anglais eerie je crois, une ambiance un peu haloweenesque mais pas vraiment effrayante.

Critique publiée sur Babelio

Ma note : 5/5

Kaléidos de Spartaco Albertarelli, Elena Prette, Angelo Zucca et Marianna Fulvi


 Descriptif éditeur : 

À votre avis, combien d'objets différents peuvent se cacher dans cette illustration ? Dites un nombre... multipliez-le par cent et vous approcherez de la vérité !

Le temps d'un sablier, essayez de découvrir un maximum de mots commençant par la même lettre dans l'une des dix illustrations incroyablement surréalistes du jeu. Soyez rapide mais surtout malin car les éléments les plus précieux sont ceux que vous serez seul à remarquer. Jouez tranquillement en famille ou en équipes jusqu'à 12 joueurs pour des parties frénétiques.

Matériel : 20 fiches illustrées, 4 chevalets porte-fiches, 4 crayons, 24 cartes Lettre, 1 bloc de 100 feuilles de papier, 1 sablier, 1 règle.

Pour ses 20 ans, Kaleidos ressort tout nouveau tout beau avec QUE des planches d'illustrations inédites

La fiche du jeu sur le site de l'éditeur, sur trictrac, et sur boardgamegeek.


Mon descriptif :

A chaque manche (rapide), il faut essayer de trouver un maximum de mots commnçant par une lettre donnée représentés sur une image (très chargée). Pour cela il faudra un bon sens de l'observation mais aussi pas mal de vocabulaire et de créativité, car c'est souvent grâce à des manière de voir originales que l'on va marquer des points. La phase de décompte et en général assez vivante, avec des débats et une once de mauvaise foi quand à la validité de certains mots.

Une des 10 images du jeu édition édition 20 ans. 


Ma critique: 

Le principe du jeu est très simple. Ca rappelle la baccalauréat et de ce côté ça ne fait pas super envie mais il ne faut pas s'y arrêter : c'est bien plus que ça ! Il y a une partie observation, mais surtout le sel du jeu est dans la recherche de synonymes, de termes généraux ou spécifiques, et de vision un peu tordue ou originales des choses. Le résultat est très sympathique pour qui aime au moins un peu les jeux de lettres ou de mots, sans contrainte de niveau (même si les scores peuvent s'en retrouver très désiquilibrés). où on se marre bien en comparant nos idées tordues. Ce debrief permet quelques moments de grande fierté où on peut être bien content d'avoir trouver un mot pile adapté mais recherché et de frustration ("arg, mais comment j'ai pu louper qu'il y avait des animaux !"). Evidemment ce côté est plus fun à plus de deux. 

Il marche très bien en réunion de famille avec des joueurs de différentes générations (de 9 à 99ans, si la vue et la rapidité d'écriture suivent). Pour les plus jeunes, il vaut probablement mieux jouer en équipe avec un "scribe" adultes parce que le fait d'écrire plus lentement que les autres peut être assez frustrant.  Et évidemment c'est pas vraiment jouable pour qui ne maitrise pas bien la l'écriture. 

La règle précise que l'on peut jouer en équipe, mais ça marche exactement pareil sauf qu'on met les points en commun. Mais du moment que tous les joueurs peuvent voir clairement l'image (chaque image est en 4 exemplaire), il n'y a pas vraiment de raison de limiter à un nombre de joueurs précis. Mais si on joue à 20 le debrief risque d'être très long... (Hey ! Ca ferais pas un bon jeu de mariage avec un montage photo des mariés & co?)

Il faut tout de même signaler que c'est un peu lassant et qu'il s'agit plutôt d'un jeu que l'on sortira occasionnellement que d'un jeu auquel on jouera avec une grande régularité. Surtout que sinon les mêmes mots finissent par revenir. 

Côté illustration, c'est très chargé et perso j'aime pas le trait, mais ça se prette très bien à l'exercice. Différentes éditions existent, avec des dessins bien différents à chaque fois. Une version junior existe, qui semble proposer des variantes pour les plus jeunes, mais j'ai pas testé. 

Ma note : 4/5

Différentes éditions du jeu :