Résumé éditeur :
"Je voudrais que nous redevenions des enfants, que nous rejoignions un conte, n’importe lequel. Attendre le loup. Le sentir approcher. Se redresser, imaginer sa présence. Le loup devient cette peur qu’il ferait bon croiser pour renouer avec la jeunesse, le symptôme d’un frisson perdu dans la nature domptée de l’âge adulte. On connaît la forêt par cœur, et les bois sont maîtrisés. On en est sorti mais on voudrait y retourner pour se perdre à nouveau."
Le trouble imprègne de toutes parts ce nouveau roman de Pauline Klein, monologue intérieur qui dépeint les sentiments et sensations de la narratrice. Le récit s’ouvre sur un souvenir d’enfance, à l’origine de crises d’allergie : le moment où elle égare la boussole offerte par un petit garçon dont elle est éprise. Un sorcier diagnostique une “allergie aux territoires étrangers”… Sa vie exclura désormais la surprise. À la quarantaine, elle mène une vie réglée et sexuellement frustrante. Mariée à Nicolas, mère de deux enfants, la narratrice redécouvre le monde à travers eux et cherche un moyen de réintroduire le loup des contes qu’elle leur lit soir après soir… Elle tombe sous le charme de son nouveau collègue, Baptiste, un jeune loup charismatique aux dents longues, de dix ans son cadet.
La fiche du livre sur le site de l'éditeur et sur Babelio.
Ma critique :
Le livre est bien écrit, c'est un plaisir de lire les phrases et de plonger dans son univers introspectif.
Le roman s'ouvre sur quelques pages sur l'enfance de l'héroïne, entre réalisme et fantastique où les tourments internes sont somatisés de manière spectaculaires. On suit ensuite une femme à la vie bien rangée qui ressent les choses avec distances, à la façon d'une dépersonnalisation. Ses pensées sont en décalage, en recul avec ce qu'elle voit, tout en étant travaillées par l'idée de la luxure omniprésente. On ne sait jamais trop ce que les autres pensent, juste ce que la narratrice interprète.
L'histoire est assez secondaire, c'est plus un regard sur le monde qui est ici le sujet. Ce qui m'a un peu frustrée d'ailleurs : j'aurais aimé voir le thème du décalage au monde exploité jusqu'au bout.
A la longue (pourtant le roman est court) le style finit par être trop travaillé, les réflexions trop pontifiantes, l'artifice trop visible. Le côté trop voulu comme de l'art, un peu comme pour prouver la profondeur de l'auteur, m'a lassé. L'impression finale est que ça ne suffit pas à faire un roman. Dommage, parce que Les souhaits ridicules a tout de même de belles qualités originales, et l'auteur certainement du talent.
Le format du livre (petit, tout doux), est très agréable (et bien pratique dans le métro).
Une citation :
J'ai le sentiment de me frayer un chemin dans une odeur familière qui n'est pas la mienne, avançant à contre-courant dans une eau qui a pris sa source dans l'eau du robinet de la cuisine, et dont le fraîcheur continue de me glacer le sang.
Ma note : 3/5 - J'ai aimé, mais il m'a manqué quelque chose.
J'ai le sentiment de me frayer un chemin dans une odeur familière qui n'est pas la mienne, avançant à contre-courant dans une eau qui a pris sa source dans l'eau du robinet de la cuisine, et dont le fraîcheur continue de me glacer le sang.
Ma note : 3/5 - J'ai aimé, mais il m'a manqué quelque chose.
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