mardi 29 décembre 2015

Toujours d'autres montagnes de Alain Darnaud



Descriptif éditeur : 
Roman Contemporain

« Huit secondes. Quand Isabelle est entrée dans la banque, tout était dit.
J'avais finalement réussi à le brandir, ce maudit pistolet. Il était temps. C'était bien beau de vouloir venger d'un coup tous les accordéons fatigués et les mouches assassinées, mais braquer une banque, ça ne s'improvise pas, c'est un métier, et on ne peut pas dire que je me sentais vraiment la vocation...
Et Isabelle a poussé la porte.
Isabelle, son visage mélancolique et mes 17 ans, puis tout de suite derrière elle le petit avion dans la montagne, la première image qui m'est revenue en mémoire, à jamais lié au souvenir d'une lycéenne devenue cette femme raffinée. »

Entre passé et présent, humour et révélations, ce roman est un appel au voyage et au souvenir. Mais le temps efface-t-il toutes les blessures ? Quel est ce secret que cache si bien cette nouvelle Isabelle ? Vingt ans... C'était peut-être trop tôt.
Ou trop tard.



Ma critique :

Le livre se concentre autour de la nostalgie d'un premier amour et de diverses folies plus ou moins douces.

J'ai beaucoup aimé le début du livre avec son ton un peu décalé, entre délire dépressif et tendre nostalgie. Sur des éléments communs, le style réussissait à se démarquer pas mal.

On alterne entre différente époque et différentes trame scénaristique. On verse dans le pathétique avec légèreté. On saute un peu du coq à l'âne pendant que la logique du narrateur se délite dans une sorte de dépression détachée de la réalité. En comparaison, ses souvenirs de lycée s'impose avec précision. Une histoire un peu rocambolesque aux héros paumées s'ancre dans cette ambiance. 

Mais au fur et à mesure du récit on perd un peu de légèreté et surtout on a l'impression de tourner un peu en rond. Le côté depression sans accroche au monde réel et bien raconté mais avec beaucoup de longueurs et parfois des lourdeurs. Le récit évolue graduellement vers des enjeux, des folies et des drames de plus en plus grands, sans être extrèmement convainquant. Il n'y a pas de suspens et pas vraiment de mystères - les révélations qui sont faites ne sont pas surprenantes et peu originales. Bon, c'est surtout un roman psychologique très introspectif donc ce n'est pas vraiment gênant, je ne crois pas que ça ait été le but. 

On s'attache tout de mêmes aux personnages, mais si les répétitions finissent par lasser. C'est dommage, c'est ce style plein de langueur qui faisait le charme des premiers premiers chapitres. 

Sur la fin, j'ai trouvé l'histoire trop rocambolesque et peu crédible, encore une fois c'est bien dommage parce que le début tout aussi rocambolesque avait réussit à être crédible. 

De bons côté donc, avec des sentiments bien évoqués qui m'ont touchés, mais trop délayé et qui peine à trouver une fin aussi convainquante que je l'espèrais. 

Ma note : 3/5

Merci à Babelio et à chemin Vert éditions pour m'avoir offert cet ebook.


lundi 28 décembre 2015

13 à table !

    
     

L'opération :
Les deux recueils de nouvelles 13 à Table ! (celui de l'an dernier et de cette année) sont publié à but solidaire, pour les restaurants du coeur, en achetant ce livre à 5€, vous permettrais donc la distribution de repas.

Une petite parenthèse : si pour 5€ ont peut mettre de côté de l'argent pour une bonne action, pourquoi les livres sont habituellement si chers ? On pourrait payer les gens avec cet argent en extra, non ? Bon, visiblement ça marche pas puisque je crois que le marché du livre est assez tendu, mais je suis toujours étonné de voir que les opérations pour lesquels les bénéfices sont reversés aux asso sont plutôt moins chers que la moyenne, alors que j'ai l'impression que ça devrait être l'inverse. Et c'est assez révélateur du fait qu'on veut bien être généreux, mais quand on y fait des "économies".

Je pourrais blablater sur à quel point l'opération est cool, sauf qu'en fait mes seuls renseignements dessus c'est ce qu'il y a écrit sur les livres (et qui me suffisent) et que maintenant vous en savez autant que moi et avez probablement une opinion aussi bien fondée que la même.

Le principe :
Il s'agit de recueil de nouvelles, chacune écrite par un auteur (à succès, dans diverse proportion) différent, autour d'un thème commun. J'aime beaucoup beaucoup ce principe qui permet de découvrir douvement des auteurs et de s'amuser des différences entre les histoires inspirées par un même thème (assez large, un repas l'an dernier, frères et soeurs celle-ci). Ca m'a permis de découvrir un peu le style de certains auteur et de me donner l'envie de m'y lancer ou pas. C'est varié, avec des univers sans grands rapports les uns avec les autres mais possédant tout de même un thème qui fait office de fil rouge et donne un sens au principe du recueil.

Bon, en pratique, dans les deux cas, j'ai parfois trouvé les thèmes trop peu présents, ou sous des aspects trop déformés. Mais je reste fan du principe.

Et détail : ça me soule un peu ces livres qui paraissent pour Noël et qui étant (entre autre) destinés à des cadeaux de fin d'année, portent le numero de l'année suivante. Du coup 13 à table 2016 est celui publié en 2015, pratique. Le bon côté des choses, c'est que ça a été reconduit :), et avec un titre pour "2016" on espère que ça le sera encore.




13 à table ! (2015), sorti en 2014, de :
Françoise Bourdin
Maxime Chattam
Alexandra Lapierre
Agnès Ledig
Gilles Legardinier
Pierre Lemaitre
Marc Levy
Guillaume Musso
Jean-Marie Périer
Tatiana De Rosnay
Eric-Emmanuel Schmitt
Franck Thilliez
Bernard Werber


Présentation éditeur : 
13 des plus grands auteurs français actuels pour 13 nouvelles centrées autour d'un thème commun : un repas. Intrigues policières, réunions de famille qui dérapent, retrouvailles inattendues... Du noir, de la tendresse, de l'humour, de l'absurde, à chacun sa recette. 13 repas à déguster sans modération, alors à table !


Ma critique : (reprise de ma critique Babelio de l'an dernier donc avec des redites par rapport à l'introduction) 

Le principe d'un recueil d'auteur un vogue sur un thème commun, le tout à prix abordable (parce que oui, malgré le fait que les bénéfices soient reversés ce n'est pas cher...) : je connaissais très peu des auteurs et c'était pour m'oi l'occasion de découvrir ces auteurs qui ont beaucoup de fans et de détracteurs pour avoir une idée de ce à quoi ça ressemble. Un catalogue mais dont la lecture a un interet propre. Et de ce point de vue là je trouve ce livre très réussi : on sent la patte de chacun (même si n'en connaissant qu'une minorité) et on se fait une idée de si le style et l'ambiance pourrait nous convenir ou pas. 

Quelques regrets cependant autour du thème commun : contrairement à ce qui est annoncé je n'ai pas du tout senti le thème commun comme "un repas". La nourriture un général, plutôt. C'est un peu dommage je trouve que si peu de nouvelles soient vraiment dans le thème. Bon, ça ne change rien à la qualité des nouvelles mais peut-être un peu à celui du recueil en tant que tout. On sent que les nouevlles ont été commandée et réunie sans être pensées pour fonctionner les unes avec les autres. On retrouve par exemple plusieurs fois un peu la même idée centrale à l'histoire et c'est dommage. 

Je ne suis pas une grande adepte de courtes nouvelles, je trouve que ça laisse souvent un certain goût et "oui, et ?". Comme c'est mon premier recueil regroupant des auteurs de genre aussi varié, il m'a permit de réviser un peu mon jugement. En fait, j'ai l'impression que ce que je n'aime pas dans une nouvelle, comme dans un roman en fait, c'est quand la longueur et la dynamique ne sont pas parfaitement adapté au format, et que sur du court ça se voit d'autant plus. 
C'est le principal défaut que je donnerais pour (quasiment) toutes les nouvelles de ce recueil que je n'ai pas aimé : une nouvelle sur une idée toute simple ça peut être chouette mais mettre une pseudo profondeur sur 20 pages pour des personages que l'on ne fera de toute façon d'éfleurer plutôt que de dire ce qu'il y avait à dire en moins de 10 pages je trouve ça indigeste.

Au final, certaines très bonnes découvertes, quelques déceptions, quelques confirmations de ce que je pensais être mes gouts et pas mal de "mouais, pourquoi pas". 

Mes avis pour chacune des nouvelles, parfois un peu rude mais comme je le disais plus c'est court plus mes avis sont tranchés !

- Françoise Bourdin, Olympe et Tatan 2/5 : j'ai réussit à m'ennuyer. Pas vraiment mauvais mais en deux pages on a compris tout l'interet de la chose. Je ne connaissais pas l'auteur et si le style ne me fait pas fuir il faudra un résumé sacrément attrayant pour me donner envie de m'y mettre.

- Maxime Chattam, Maligne 5/5 : très chouette, passé les 2 premières pages on a que des informations essentielles à l'histoire sans pour autant voir des personnages trop creux. Une bonne intrigue dynamique et originale qui arrive à nous faire ressentir quelque chose. Du coup j'ai envie de décourvir l'auteur. 

- Alexandra Lapierre, Nulle, nullissime en cuisine ! 4/5 : rigolo et sympathique, un peu creux et très léger, sans être très original. Ca passe bien dans ce format mais ne me donne pas spécialement envie d'en lire plus dans le même genre, mais pourquoi pas. 

- Agnès Ledig, Un petit morceau de pain 3/5 : pas désagréable, une histoire un peu niaise qui dit ce qu'elle a à dire sans en faire des montagne, rien de bien remarquable non plus. c'est gentillet, une nouvelle de temps en temps pourquoi pas. Il faudrait par contre me promettre une situation un peu plus excitante pour m'incitr à lire l'auteur sur un format plus long. 

- Gilles Legardinier, Mange le dessert d'abord 2/5 : Je connaissais l'auteur pour un de ses romans et son humour n'est pas vraiment à mon goût, mais ici ce n'est pas ce qui m'a le plus dérangé. Il ne s'agit pas vraiment d'une nouvelles, mais de deux épisodes autobiographiques enrobé de blabla que j'ai trouvé légèrement suffisant. Après nous avoir raconté à quel point les repas sont au centre des évenements importants et qu'il est le parfait ambassadeur de cet esprit (je force le trait), deux histoires sans liens nous sont racontées, deux histoires où le repas ne joue qu'un rôle très périphérique... Bref, un loupé pour moi. Cependant, la deuxième histoire est plutôt sympathique, et elle aurait d'après moi mieux fait d'être raconté seule et plus sobrement. A vouloir en faire trop, on se retrouve dans un entre deux que je n'ai pas apprécié. 

- Pierre Lemaitre, Une initiative 4/5 : sans être exceptionnelle, une bonne nouvelle sur la solitude et la difficulté du quotidien. Le ton reste léger et soupoudré d'humour sur un fond finalement assez sombre. Pas complètement convaincu par le style très simple et fluide, je reste curieuse de découvrir les oeuvres de l'auteur.

- Marc Levy, Dissemblance 1/5 ; bon, là, j'ai detesté. Déjà, le thème est absent et c'est bien dommage. Ensuite le ton moraliste et entendu me déplait franchement, surtout qu'il repose complètement sur du creu. Attention spoiler sur le coeur oh combien profond de la nouvelle (....) : le racisme, c'est mal. J'avais entendu des echos très variés sur Lévy et je me disais que j'allais p'tet essayer un jour pour voir dans quel camp je me rangeais, je pense que ce ne sera pas necessaire. 

- Guillaume Musso, Fantôme, 4/5 : Comme pour Lévy j'ai entendu des fans et des gens qui trouve l'auteur vraiment nul, et j'hésitais à découvrir. Et bien je trouve cette nouvelle réussie, le thème et la résolution ne sont pas farouchement originaux mais dans le format ça passe bien, on est dedans quand on le lit, le style n'est pas déségrable. Un peu prévisible, mais on va accuser le format. 

- Jean-Marie Périer, Jules et Jim, 2/5 : bien pensant et bien trop creu. Trop de personages, une histoire quasi inexistante. Dommage, le thème était respecté. Pas déplaisant mais pas intéréssant non plus. Je ne suis pas bien avancée quand à savoir si je risque d'appérécier l'auteur ou pas. 

- Tatiana de Rosnay, Le parfait, 2/5 : Bon, là ce n'est pas pour moi. Plutôt réussi dans son genre, de l'humour autour d'une belle-mère acariatre et du stress du mariage ne m'a pas touchée. Du coup, je suis mal placée pour dire si c'est réussi ou pas. 

- Eric-Emmanuel Schmitt, La part de Reine, 2/5 : grand étalage de boin sentiment. Ca traîne beaucoup trop pour décrire en long en large et en travers comment Reine est le meilleur chien du monde, meilleur (au sens de la bonté) que n'importe quel humain du monde. Beaucoup trop long pour ce que ça à à dire, dommage. De plus, j'ai trouvé que l'environnement non plus (les liens entre les certains personages, comme le jeune garçon dont les parents sont athés et qui connait plutôt bien le curé et sa réputation) n'était pas très crédibles, ce qui rajoute au coté lourd et moralisateur de l'histoire. 

- Franck Thilliez, Gabrielle, 4/5 : Une nouvelle agréable sur l'observation des ours. J'ai trouvé un peu inutile d'aller y mettre une révélation à la fin, l'intrigue n'en avait pas besoin. J'ai trouvé le tout bien écrit, on ressent quelque chose avec le personage. Un petit peu trop sur la trace de l'homme sur l'environnement sans raison particulière de causalité, mais ça colle au personage. Ca m'a convaincu de lire Puzzle, dont le plot me plaisait. 

- Bernard Werber, Langouste blues, 5/5 : J'ai beaucoup aimé ! Intelligent et légéer, avec un humour qui me plait bien. Une langouste s'adresse directement au lecteur, sur un ton bonhomme qui, pour moi, marche bien. Pourtant, je n'avais pas aimé ce que j'avais essayer de lire de Werber (le début de fourmis et un autre). Je crois que je préfère largement ce format là, nettement plus anecdotique et qui ne vous promet pas de vous révéler les plus grands secrets de l'univers. 


Ma note : 4/5




13 à table ! 2016, sorti en 2015, de :
Françoise Bourdin
Michel Bussi
Maxime Chattam
Stéphane De Groodt
François d'Epenoux (tiens, pourquoi le précédant a son article en majuscule et pas celui-ci ?)
Karine Giebel
Douglas Kennedy
Alexandra Lapierre
Agnès Ledig
Nadine Monfils
Romain Puértolas
Bernard Werber 


Descriptif éditeur : 
Les plus grands auteurs de la littérature contemporaine ont pris cette année encore leur plus belle plume pour vous concocter un délicieux recueil de nouvelles autour d'un thème : frère et sœur. Ceux qui s'aiment, ceux qui se détestent... Souvenirs d'enfance, vie commune, haine larvée ou avouée, à chacun sa recette. Douze fratries à découvrir sans modération. 

Ma critique :

Depuis l'an dernier, je me suis mise à lire nettement plus de nouvelles, et comme en plus j'avais beaucoup aimé le principe (et le contenu) de ce recueil 'an dernier, je me suis forcément jeté sur ce nouveau tome. 

Je l'ai globalement moins apprécié que le précédent : aucune des histoires n'a été un vrai coup de coeur et beaucoup m'ont plutôt déplut. J'ai regretté, encore plus que dans le précédent, le refus de l'interprétation classique du thème. Ainsi, on a absoluement aucune histoire d'enfance entre frères et soeurs. Dommage. On a par contre droit à de multiples jumeaux et frères cachés, et pas toujours pour des plus convaincants. 

Et, forcément, le titre fait moins sens avec le thème. 

Les nouvelles : 
Françoise Bourdin - Cent balles - 2,5/5 - C'est pas mal écrit mais je n'ai pas du tout accrocher à la petite histoire d'oncle confident si différent du père. Et à part ça, bah il n'y a pas grand chose dans cette histoire centrée sur une introspection un peu caricatural à la chute entendue d'un père de famille respectable. 

Michel Bussi - La seconde Morte - 4/5 - Si le style est extrèmement plat - facile à lire avec un vague humour léger de midinette et sans grand intéret - c'est probablement la meilleure histoire de ce livre, complètement basés sur la rivalité fraternelle et ses diverses conséquence et avec une chute originale et bien amnée (on a des indices avant).

Maxime Chattam - Ceci est mon corps, ceci est mon péché - 1/5 - Je n'ai pas du tout aimé celle-ci ! Ca traîne en longueur pour nous décrire larrivée d'un policier dans une cellule d'enquête très spéciale, ça monte la sauce et puis... rien. Le côté très axé enquête tue l'effet horrifique possible, et l'histoire est trop tordue pour faire sens en elle même et éveiller des peurs primaires, ce qui l'oblige en plus à se justifier à moitié mais pas vraiment non plus. Un gros flop pour ma part.

Stéphane De Groodt - Frères Coen - 4/5 - C'est une suite de jeux de mots sans réel fil conducteur, par association d'idées plus ou moins aburde. J'ai beaucoup sourit et un peu rit. C'est dense et pas facile à lire. Le longueur est très bien adaptée : en 4 pages ça arrive à nous faire rentrer agréablement dans la dynamique sans être trop lassant. Après, tout dépend si vous aimez ce tyupe d'humour. Moi (à petite dose) oui.

François d'Epenoux - La main sur le cœur - 2,5/5 - Un petit épidose sur une fratrie en conflit qui fait un effort pour leur maman. C'est à peu près tout, et si le tableau n'est pas mal dépeint il manque un peu de contenance.

Karine Giebel - Aleyna - 1/5 - Une histoire sur les mariages arrangés dans les familles musulmanes extrémistes. On rentre dans pas mal de clichés. Le sujet est intéressant mais a été traité sans finesse. Le style un peu plat, les points de narration plus originaux font un peu artificiel, tout comme la relation de fraternité supposé être la plus importante (alors que les autres sont bien traitées). C'est probablement pas si mal mais le traitement réducteur du problème (avec notamment les femmes morales vs les hommes cruels...) me met mal à l'aise.

Douglas Kennedy - Tu peux tout me dire - 3/5 - Une morale originale sur bases de secrets de famille. Mais ces secrets sont sont effleurés soit dilués. J'en garde donc un bon souvenir mais je n'ai pas passé un bon moment en lisant. L'essentiel de l'interet de la nouevlles tient pour moi en quelques lignes. Si le thème de la famille est bien présent, celui de frère et soeur pas vraiment.

Alexandra Lapierre - Fils unique - 2/5 - Une petite histoire autour d'un homme d'âge mur et de son potentiel demi-frère. Pas désagréable, mais là encore j'ai eu du mal à accrocher à l'histoire, et ça trâine un peu en longueur pour pas grand chose.

Agnès Ledig - Karen et moi - 3/5 - Une jolie petite histoire d'amitié et d'attirance. C'est passablement niais mais agréable. Probablement idéal pour tremper un orteil dans la littérature "feel-good" (c'est à dire à l'eau de rose en pas grandiloquent). Le style ici encore se fait discret.

Nadine Monfils - La robe bleue 2/5 - Ca part un peu dans tout les sens, avec une histoire principale un peu mal définie. L'histoire côoté fratrie n'a pas vraiment de rapport avec les reste de l'histoire. J'ai un peu l'impression de deux ébauches d'histoires - au moins pour partie largement inspirées d'autres histoires - entremelées sans qu'elles ne se lient. Le style change un peu, du langage beauf un peu familier/parlé/brut mais avec assez de structures pour rendre la lecture agréable.

Romain Puértolas - Le Premier Rom sur la Lune 2/5 - Une histoire invraissemblable à laquelle je n'ai pas accroché. De la SF humoristique, avec un humour lourd (et un peu éculé) qui ne me plait pas.

Bernard Werber - Jumeaux, trop jumeaux 3/5 - Des originalités et un style plutôt agréable, mais un contexte vu et revu - et sans grande saveur - et pas mal d'incohérence scientifique qui me chagrine venant de cet auteur (que je connais principalement de réputation, mais j'avais beaucoup aimé sa nouvelle La langouste bleue dans le recueil de l'année passé). Par exemple la remarque "plus que des jumeaux, des clones" qui m'a fait levé les yeux au ciel. Globalement, j'ai trouvé l'histoire absolument pas vraisemblable et placée dans un cadre qui ne met pas franchement d'humeur pour des explications mystiques non plus.


Je suis peut-être un peu sévère, mais ça s'explique en partie par ma déception face au thème que j'attendais. Et en partie aussi parce que j'ai trouvé le tome de l'an passé plus réussi.

Ma note : 3/5

lundi 21 décembre 2015

Birthright, tome 1 : Le Retour de Joshua Williamson, Anrei Bressan et Adriano Lucas


Résumé éditeur : 

Lorsqu' Aaron emmène Mikey jouer dans le parc en rentrant de l'école, il ne se doute pas un seul instant qu'en le perdant de vue quelques secondes, sa vie va être bouleversée. Mikey disparu, Aaron, rongé par le remords, sombre dans l'alcool et la famille entière se désintègre. Mais un an plus tard, une sorte de Conan fait irruption dans leur vie et pourrait bien être leur fils perdu, Mikey.

Quand la fantasy fait voler le réalité en éclats !

Fiche Babelio


Ma note : 5/5

Ma critique :

J'ai beaucoup aimé cette BD, qui m'a été offerte par son éditeur via §Babelio et son opération Masse Critique BD : merci !

Ce choix été un pari un peu risqué de ma part : jusque là je n'avais pas encore réussi à accroché à un "comics", bien que j'en ai déjà essayer une bonne poignée (mais je ne suis pas sure d'avoir fini un seul tome). Ici, le résumé me plaisait beaucoup, tout comme l'illustration de couverture, alors j'ai tenté.

Et bien m'en a pris parce que j'ai franchement apprécié. Les dessins sont beaux, avec des couleurs vraiment chouette. Le scenario semble sur certains points assez classique mais est très bien racontée. J'ai appréciée de voir certains rôle un peu échanger par rapport à ce que l'on peut voir ailleurs.

L'histoire avance très vite, il se passe plein de choses dans ce tome et les scènes ou le contexte ne sont pas inutilement rallongé, ce qui est très bien pour une lecture détente. J'ai bien aimé l'alternance présent dans le monde réel/passé dans le monde fantasy. Chaque passage est assez court pour qu'on ne se perdre pas tout en ajoutant chaque fois des éléments qui se réponde bien. il y a du suspens mais pas d'abus sur les scènes en suspens au moment fatidique (mais où tout le monde sait que non le héros ne tombera pas de la falaise pour s'écraser au sol). C'est clairement ce rythme formidablement bien géré qui m'a permi d'accrocher autant.

Les illustrations sont toutes intéressantes, avec des fonds travailler mais sans lourdeur. Le décor pose une ambiance sans ralentir la lecture, tout comme les tenues ou les expressions des personnages. Ca permet de donner pas mal de substance au tout. Et, c'est beau. C'est très coloré sans être flashy (bon, ok, c'est un peu flashy par moment mais pas tout le temps).

Un truc très bête mais que j'apprécie: il n'y a pas de texte introductif en haut des bulles, dans un style qui différerait des dialogue. On reste fluide tout du long et l'image et l'action suffisent à bien comprendre sans se prendre la tête.

L'objet est beau et agréable à manipuler (et il sent bon). Le format comics est en fait assez chouette, avec de grandes illustration mais plus facile à tenir en main que les formats BD classique je trouve. La couverture est bien épaisse et d'une texture agréable. Les chapitres ont de belles pages de garde avec fonds noirs d'un côté et grande illustration sepia de l'autre (apparement divers couverture de sous-tome si j'ai bien compris). Ces même illustration nous sont présentés en couleur en fin d'ouvrage avec leur provenance. Je sais pas si c'est classique, mais c'est très chouette. Aussi, les équivalence entre différentes éditions sont indiquées clairement.

Bon, certains rebondissement reste un peu grandiloquents ou attendus, les personnages sont caricaturaux et le monde fantastique cherche à faire des créatures étranges mais sans se démarquer des autres mondes imaginaires (pour le moment en tout cas). Ca semble se diriger vers une histoire assez manichéenne. Le tome à lui seul ne constitue pas une histoire tout à fait satisfaisante et appelle une suite à grand cri.

En bref, j'ai aimé, même si la cinquième étoile que je lui met est peut-être un peu liée à ma première découverte d'une oeuvre à mon goût dans cette catégorie. Et maintenant, j'attends la suite.

Critique publiée sur Babelio